dimanche, mars 29, 2009

Entretien avec Josh Tickell, réalisateur du film "Fuel"

Josh Tickell est un jeune homme surprenant. Il vient de réaliser le documentaire diffusé actuellement aux Etats-Unis "Fuel", qui illustre les limites d'un monde qui tourne autour du pétrole. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec lui et il en a profité pour me montrer un bus un peu spécial. Garé à Los Angeles, ce bus scolaire complètement réarrangé a pour but "d'enseigner aux enfants ce que c'est que de protéger l'environnement en modifiant ses habitudes de consommation." Durant cette interview en anglais d'à peine plus de 5 minutes, Josh nous fait une visite guidée du bus. Ci-dessous, l'univers du bus en photos, et plus bas, la bande annonce du film "Fuel".






mardi, mars 24, 2009

Fun times à la fête foraine de Culver City



C'est par hasard que je suis tombée sur une fête foraine animée samedi dernier dans la ville de Culver City, à deux pas de chez moi. Pêche aux canards, tobogans et auto-tamponneuses étaient au programme de cette fête organisée par la police locale.

dimanche, mars 22, 2009

La photo du jour


Dans la boutique de toilettage de Gabriella Grey "Symply Grooming", à Culver City, samedi 21 mars.

jeudi, mars 19, 2009

Le rédacteur en chef de Wired décortique l'économie de la gratuité

Mardi 17 mars, dans le cadre du du dernier jour de la conférence South by Southwest (Austin, Texas), Chris Anderson présentait son dernier ouvrage Free qui devrait sortir aux Etats-Unis le 6 juillet prochain. Le rédacteur en chef du magazine américain Wired a présenté devant une foule plutôt sceptique son nouveau concept de la gratuité à l'heure de l'Internet et du numérique.

“Il n’y a jamais eu un marché plus concurrentiel que l’internet, et chaque jour le coût marginal de l’information devient plus proche de zéro”, a expliqué Chris Anderson, qui soutient qu'avec l’internet, une nouvelle gratuité s’est développée. Elle est fondée sur des coûts de reproduction quasi-nuls du fait de la numérisation, et sous l'importance de l’offre qui tire encore plus les prix vers le bas.

Chris Anderson, le rédacteur en chef de Wired, mardi 17 mars à Austin.

La gratuité serait inexorable à tel point que “les entreprises devront un jour ou l'autre donner la majorité de leurs produits” car la distribution gratuite est une nouvelle forme d’économie. Les produits et services autour de nous deviennent chaque jour moins coûteuses, notamment à cause de la pression de la Chine. L'auteur dédie un chapitre sur le sujet dans son livre.

Plusieurs modèles économiques de la gratuité

Mais le concept de la gratuité est encore plus flagrant sur Internet. De la musique, aux jeux en ligne en passant par les logiciels, tout est gratuit sur le Web. Alors que la bande passante et la capacité de stockage ne cesse de croître, le prix pour ces services, lui, baisse.

Comment s'en sortir dans un monde où tout est gratuit? "J'étais sidéré de voir qu'il n'existait pas de modèle économique de la gratuité", s'est exclamé Chris Anderson. Dans son livre, il passe en revue les différentes options pour "monétiser la gratuité".

Caricature réalisée live pendant la discussion entre Chris Anderson et Guy Kawasaki

Au-delà du modèle publicitaire, il existe le modèle "freemium" qui consiste en une version gratuite grand public couplée à une version payante, plus chère et plus évoluée pour un marché de niche. FlickR propose par exemple de passer d'un modèle d"updgrade" à une version pro payante.

Autre modèle économique, celui des “subventions croisées”. Il s'agit d’offrir gratuitement un produit pour vous inciter à en acheter un autre, comme quand on vous donne un téléphone en échange d’un abonnement.

Le coup marginal nul est la définition même de la gratuité, lorsqu'on télécharge par exemple de la musique gratuitement. Et enfin, il y a l'économie du don, que l'on voit fleurir sur Wikipédia, qui prouve que l'argent n'est pas la seule motivation.

Comment s'en sortir dans un monde où tout est gratuit?

L'argument principal de Chris Anderson est que les individus doivent trouver un moyen de monétiser leur célébrité. "Si vous ne rendez pas votre produit gratuit, le piratage le fera pour vous", a-t-il déclaré mardi, "il faut trouver un moyen d'utiliser le piratage comme une forme de marketing."

Le journaliste a illustré son propos avec le cas de l'industrie musicale : certes, les labels rencontrent des problèmes, mais les artistes célèbres peuvent monétiser leur popularité, grâce à des apparitions dans des spots publicitaires, au cinéma ou dans l'organisation de concerts comme cela se passe en Chine, d'après Chris Anderson.

"Les modèles économiques qui marchent le mieux sont ceux des jeux en ligne : Club Penguin, Neopets, Second Life et d'autres jeux de rôle comme Maple Story." Ces entreprises ne proposent qu'une infime partie de leurs jeux sous accès payant : "Si 5% paient, c'est la limite critique pour la rentabilité d'un produit", selon Chris Anderson, "au-delà de ce chiffre, c'est du pur bénéfice".

Si le prix de son nouveau livre n'est pas encore fixé, Chris Anderson a promis à la salle comble du festival South by Southwest de l'offrir gratuitement, "non pas en version papier mais en version numérique". Le tout est d'atteindre ces 5% qui voudront payer pour acheter le livre physique...

© Photos et texte Cécile Grégoriades, publié sur VNUnet.fr

mardi, mars 17, 2009

Derrière le succès de la page photojournalistique The Big Picture

The Big Picture est une sélection de photos d'agences sur le site du journal The Boston Globe. Si vous n'avez encore jamais vu cet extraordinaire travail, cela vaut le détour.

Alan Taylor est l'unique personne derrière cette sélection d'une trentaine de photos sur un évènement d'actualité. Il était à SXSW mardi 17 mars pour expliquer son travail. Il est en fait développeur et a eu cette idée de plateforme ultra simple pour montrer des photos en grand format - qui remplissent la largeur de l'écran d'un ordinateur, c'est-à-dire 990 pixels de large.


"J'étais frustré par le format des diaporamas que l'on trouve sur les sites d'information. Les photos sont soit trop petites, et il faut cliquer pour accéder à la suivante", remarque Alan Taylor, "alors quand on a une sélection de 60 photos, c'est décourageant!" D'où son idée de sélectionner des photos sur un évènement, comme en ce moment les pirates en Somalie, une série sur la saison des carnavals ou le très consulté "Israel and Gaza", mais l'idée était de mettre en avant le confort de navigation. Quoi de plus facile en effet que d'effleurer la barre espace de son clavier pour faire défiler les photos?

Les photos proviennent majoritairement d'agences photo (Reuters, AP, Getty Images), et parfois de photographes individuels que Taylor trouve sur FlickR ou par contact direct. Dans tous les cas, les photos sont créditées et un accord est conclu. Mais le Boston Globe ne paie pas. Pour les photos sélectionnées hors des agences, ce n'est qu'un coup de pub pour leurs auteurs. Car la page The Big Picture dispose aujourd'hui d'une renommée mondiale dans le domaine du photojournalisme, même si Alan Taylor ne fait que sélectionner des photos d'agence pour la plupart. Mais il y a un vrai travail éditorial derrière, sans compter la modération des milliers de commentaires sur les photos.

Taylor peut se permettre de montrer des photos choquantes, provacantes, violentes qu'un journal ne présenterait probablement pas car en sa qualité de développeur, il a mis au point une façon de ne pas voir la photo avant d'avoir compris que son contenu pouvait choquer.


Son budget est minime, mais est un exemple de réussite, lorsqu'un développeur (il l'est toujours à temps partiel pour le Boston Globe et l'autre partie de son temps, il le passe à mettre au point The Big Picture) associe ses compétences avec celles des meilleurs photojournalistes.

La publicité est discrète sur la page, mais elle est présente sous la forme d'une bannière tout en haut, et cela suffit à rendre The Big Picture rentable, "même si plus de 90% des gens viennent directement sur la page sans jamais aller sur le site du Boston Globe", reconnaît Alan Taylor.

© Crédits photos : The Big Picture et Cécile Grégoriades

lundi, mars 16, 2009

"If you live for the weekends and vacations, your shit is broken"

Gary Vaynerchuk, l'homme derrière le site de vidéo blogging WineLibrary, était présent dimanche 15 mars pour présenter sa vision du monde. Je vous laisse en juger avec un palmarès de ses citations, recueillies par Andrew Mager de chez Zdnet.

Vaynerchuk est décrit comme l'homme le plus influent en matière de vins, après the infamous Tony Parker. C'est quelqu'un de superexcité sur scène - assez insupportable à mon avis mais qui a un vrai sens de l'humour. Il incarne à sa manière l'entrepreneur moderne.
I pride myself in listening. When you have people paying attention to you, your biggest job is to listen what they want. Deliver what your community wants.

I was scared of riding a bike, so at 8 years old, I rode a Big Wheels. I peed my bed till I was 12.

Your legacy is being written by yourself. Make the right decisions.

It’s about embracing your DNA. People are lying to themselves. They want to be something they’re not. If you truly understand who you are. You need to love yourself more.


If you’re a jerk, your intern is gonna Flip-cam your career to the garbage.

I love being up at 3:00 in the morning chatting on AIM.

There are a billion social media consultants telling you to use Twitter, and all this other stuff. The difference is: do you have the chops? Is your product good?

Your grandparents didn’t build a butcher shop because Walter Kronkite said it was good. You have to hustle your face off.

If your bottled water taste like ass, it’s not going to win. If your water lights up the world and nobody knows about it, and you don’t know how to tell that story, you’re not gonna win either.

It comes down to content and authenticity.

If you live for the weekends and vacations, your shit is broken.

Il y en a d'autres : continuer la lecture.

© Crédits photos : Cécile Grégoriades

dimanche, mars 15, 2009

"Les sites de réseaux sociaux seront comme l'air qu'on respire"

"Le web est plus une création sociale que technique". Charlene Li, spécialiste du sujet, emprunte cette citation à l'inventeur du web Tim Berners-Lee. Pour elle, l'évolution des sites de réseaux sociaux devenant de plus en plus présents dans nos vies est inéluctable.

Charlene Li s'exprimait samedi à l'occasion d'une présentation au festival South by Southwest qui a lieu en ce moment à Austin. Elle s'est attelée à décrire les réseaux sociaux du futur. Une évolution qui passe selon elle par de multiples étapes difficiles mais qui font leur chemin.

Charlene Li, spécialiste des réseaux sociaux et auteur de Altimetergroup

Tout d'abord : de plus en plus d'intéropérabilité entre les sites. Facebook, MySpace, Twitter, tous ces sites dits de réseaux sociaux vont multiplier leur compatibilité avec d'autres sites sociaux dont le web regorge. Amazon, Flixter (site de recommendation de films), UrbanSpoon (site de recommendation de restaurants), Last.fm, MeetUp, Digg, Plaxo...etc. sont autant de sites nés sous l'appelation Web 2.0. qui prennent de plus en plus d'ampleur grâce au potentiel de l'interopérabilité des plateformes.

Facebook vient justement de faire un pas de plus dans cette direction grâce à Facebook Connect (maintenant accessible sur iPhone), qui permet d'accéder à certains sites dont ceux énoncés plus haut, sans avoir à se réinscrire et surtout afin de retrouver ses contacts Facebook sur ces autres sites.

South by Southwest, un évènement annuel qui rassemble des milliers de personnes à Austin

"Si je veux acheter des chaussures mais que j'ai la particularité d'avoir des pieds petits et larges, je voudrais savoir qui - parmi mes contacts - a ce problème et quelles chaussures ils ont acheté", explique Charlene Li à titre d'exemple. "Donc je veux être en contact avec des gens qui sont comme moi mais que je connais", on devine ici le pouvoir de recommendation d'une telle fonctionnalité. Idem pour l'achat d'un livre : plus que les commentaires anonymes d'anciens lecteurs sur le site d'Amazon, quoi de mieux que de lire les réactions de ses propres contacts? Et à défaut de réaction, la compatibilité avec les réseaux sociaux vous permettra de savoir qui, parmi vos contacts, ont lu ce livre qui vous intéresse. Libre à vous ensuite d'aller leur demander ce qu'ils en ont pensé.

Mais il y a des obstacles avant d'arriver à un tel scénario. Les gens sont réticents à dévoiler leurs informations personnelles. On l'a constaté avec la polémique soulevée par Facebook lorsque le site a souhaité faire partager aux annonceurs les informations de ses utilisateurs. "Les mentalités évoluent rapidement dans ce domaine", indique Charlene Li, qui rappelle la grogne qu'avait soulevée l'apparition d'annonces publicitaires Google sur le service de messagerie Gmail, "c'est maintenant complètement accepté."

Popcorn à volonté entre deux recherches sur le Net

Charlene Li prédit donc que les internautes exposeront de plus en plus leur identité sur le web. On voit immédiatement l'intérêt pour les publicitaires : plus ils disposent d'informations sur de potentiels consommateurs, plus ils seront capables de cibler leur publicité. Le débat est à l'ordre du jour alors que Google vient juste de lancer un service de publicité qui prend en compte l'historique de navigation des internautes, afin de cibler les publicités en fonction de leurs choix de navigation. De la publicité comportementale que Google appelle "la publicité ciblée par intérêt."

Fascinant.

© Crédits photos : Cécile Grégoriades

South by Southwest attire de plus en plus de monde malgré la crise

Le festival South by Southwest ne connaît pas la crise. Le volet "Interactive" du festival qui a ieu chaque année à Austin dans le Texas est en pleine expansion : 30% de plus que l'année dernière selon les organisateurs. J'avais parlé de ce festival en 2007, lorsque je l'avais couvert pour LeMonde.fr et l'AFP.
J'y retourne cette année. Plus de 9000 "geeks" : développeurs, informaticiens, indépendants, créateurs en tous genres se rerouvent pendant 4 jours pour "networker". On dit souvent que SXSW - pour faire court - est le "Springbreak des geeks", en référence à cette semaine de vacances scolaires à cheval entre l'hiver et le printemps aux Etats-Unis.
Car SXSW, c'est beaucoup de discussions (plus de 150 panels pour environ 900 panélistes), et de soirées. Surtout de soirées. Tous les grands du secteurs y ont leur "party" : Yahoo, Google, Facebook...etc.
"C'est une excellente opportunité pour rencontrer des gens, apprendre de nouveaux trucs", m'indique un Français expatrié à Montréal depuis 2 ans. Frédéric Brunel est de Bordeaux, et "après deux ou trois échecs pour monter ma start-up là-bas, j'ai décidé de tenter le coup en Amérique du Nord."
Si les Français se font rares à SXSW, il y en a. Je rendrai compte des meilleurs aspects de la conférence. J'ai notamment en réserve un panel intéressant qui a eu lieu samedi 14 mars sur le futur des réseaux sociaux. Et les perspectives sont à la fois fascinantes et effrayantes.

© Crédits photos : Cécile Grégoriades

vendredi, mars 13, 2009

La nouvelle ruée vers l'or



L'or qui flirte avec les 1000 dollars l'once permet à ceux touchés par la crise de rebondir en vendant leur "scrap gold" : vieilles montres, bracelets, bagues et autres bijoux. Reportage à Los Angeles.

mercredi, mars 11, 2009

La chasse aux profs en Californie

La sentence est tombée : ça sera 9000. 9000 professeurs, instituteurs et personnel administratif dépendant du département public de l'éducation de Los Angeles seront licenciés. Un chiffre qui représente un peu plus d'un pourcent de la masse salariale du district scolaire. Le Los Angeles Unified School District est le deuxième système éducatif public des Etats-Unis : plus de 700 000 élèves passent à travers ses écoles, de la primaire au lycée. Les licenciements résultent - quelle surprise - de la crise économique, qui a violemment touchée la Californie, l'Etat le plus endetté de l'Union, comme j'en ai parlé dans un sujet récent.

Le district éducatif de Los Angeles, qui gère 658 écoles, fait face à un déficit budgétaire de pas moins de 700 millions de dollars au cours des 18 prochains mois. Les réactions sont vives ici à Los Angeles, le corps professoral se mobilise : "On ne peut pas avoir une baisse de cette amplitude et satisfaire aux besoins de tout le monde", s'inquiètait une élue du Board of Education, Marlene Canter, dans le Los Angeles Times du 10 mars.

Le système éducatif public de Los Angeles a mauvaise réputation. Avec Détroit et Philadephie, Los Angeles a l'une des pires taux de lycéens abandonnant leurs études (les "dropouts"). Résultat : on observe une tendance à la privatisation des écoles publiques sous la forme de "charter schools", qui sont l'équivalent d'écoles techniques financées par le public mais gérées par le privé avec des obligations de rendement.

Ces écoles font polémique, mais la nouvelle administration Obama s'en fait l'apôtre. Une sale ambiance. Obama a d'ailleurs enfoncé le clou mardi, en appelant à licencier les mauvais profs et à augmenter les bons : "It's time to start rewarding good teachers, stop making excuses for bad ones", a-t-il déclaré devant la Chambre de Commerce hispanique de Washington.

Crédits photos : 2006 Getty Images

vendredi, mars 06, 2009

Faire une skateboard, une passion de chien!



Ce pitbull a un passe temps bien original : faire du skate! Je l'ai rencontré à près de la plage de Venice, à Los Angeles. Il arrive même à diriger le skate.

jeudi, mars 05, 2009

La Californie ébranlée par la crise

Les temps sont durs en Californie. Et le gouverneur Arnold Schwarzenegger a beau gonfler ses muscles, rien n'y change.

L'Etat est englué dans une crise budgétaire abyssale. A côté, le déficit français fait pâle figure.
Ici, Theresa Lester essaie de joindre les services des allocations chômage grâce à l'un des deux téléphones mis à sa disposition dans l'ANPE de Glendale, au nord de Los Angeles.

Car la Californie a l'un des pires taux de chômage des Etats-Unis. Il a officiellement franchi la barre des 10% en février.

Résultat : des agences d'emploi engorgées, alors que l'Etat cherche despéremment à faire des économies. Une spirale infernale. J'ai mené ma petite enquête, publiée sur LeMonde.fr