Dans les studios de Dubbing Brothers, à Burbank.
Il faut quelques secondes d’ajustement entre le soleil éblouissant de l’extérieur et la lumière tamisée des studios. Puis peu à peu se distinguent les touches et manettes clignotantes de la table de mixage, les écrans et surtout le son, redoutable. Nous sommes dans les studios de doublage Dubbing Brothers situés en plein coeur de l’industrie du cinéma à Burbank.
Fondée à Paris il y a plus de 20 ans, la société est aujourd’hui leader sur son secteur et double tous les plus grands films américains à destination du marché européen. Au compteur récemment : Avatar, Alice au Pays des Merveilles, Iron Man 2 ou encore Shreck.
« Doubler un film, ce n’est pas simplement trouver une bonne traduction, il faut aussi, pour que l’illusion soit créée, que cette traduction soit synchrone avec le mouvement des lèvres des acteurs à l’écran », explique d’emblée Philippe Taieb, le directeur de Dubbing Brothers. « Ajoutez à cela l’adaptation des références culturelles, par exemple Shreck est bourré de blagues qu’il est très difficile de traduire telles quelles, il a fallut qu’on fasse en sorte que dans chaque langue, ça fasse rire tout en étant synchro », précise Fred Taieb, le frère de Philippe qui tient avec lui les rênes de l’entreprise.
Dubbing Brothers a son siège à La Plaine-Saint-Denis, le quartier des studios de télévisions parisiens. Mais le groupe s’est agrandi au fil des ans et à ouvert des succursales en Belgique, en Allemagne, en Italie et dispose d’un partenariat avec un studio espagnol. « La clef de notre succès, c’est d’assurer un doublage avec des comédiens locaux », explique Philippe Taieb.
Si les séries télévisées représentent le gros des doublages, Dubbing Brothers voient tout de même défiler pas moins de 100 films par an. « Nous sommes le maillon invisible de la production cinématographique », sourit Fred Taieb, qui passe la plupart de son temps aux manettes de gigantesques tables de mixage.