Fans de ce genre de statistiques, les Américains constatent que la part des blancs au sein de leur population urbaine devient minoritaire. Le dernier recensement indique que la part des Hispaniques, Noirs et Asiatiques met les "Caucasians" en minorité au sein des grandes villes américaines, ou tout juste. 50,2% de la population des métropoles est "blanche non-hispanique", alors que ce chiffre était de 52,3% en 2000.
A Los Angeles, où je vis, 71% de la population n'est pas blanche, ce qui représente 7 millions de personnes. C'est la ville-comté où la part des minorités est la plus importante du pays.
Le nouveau recensement met en relief un changement démographique dans les banlieues, et dans une moindre mesure, dans les campagnes. Les "suburbs" comptent 72% de Blancs - tout de même -, reste que c'est 4% de moins qu'en 2000. Les ethnicités en hausse : les Hispaniques et Asiatiques surtout. La part des Noirs, ou Africains-américains, reste la même.
Dans tout le pays, la proportion de gens qui parle une langue autre que l'anglais chez soi est en hausse. Interrogé par le New York Times, le démographe William Frey, de la Brookings Institution, constate que les minorités ethniques ne restent plus dans leur "bastions traditionnels" : les grandes villes et les Etats comme la Floride, la Californie et le Texas. "Les minorités raciales s'établissent non seulement vers de nouveaux Etats, régions et métropoles, mais aussi dans les villages et campagnes aux Etats-Unis", constate le démographe. Motivés par les opportunités économiques, "ces groupes vont graduellement changer la fabrique des interactions entre majorité et minorités à l'échelle du pays."
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