Le bouche-à-oreille sur Internet a marché à plein, le fameux “buzz” du web. Si bien que les instituteurs s’en servent aujourd’hui dans leurs salles de classe pour parler du phénomène du réchauffement climatique. “Franchement, peu de livres scolaires sont à la page sur l’environnement”, confie à la presse Bill Bigelow, rédacteur en chef d’un magazine à destination du corps enseignant. “Celui qui est utilisé dans l’Oregon par exemple n’a que trois paragraphes sur le réchauffement climatique. Donc, oui, les professeurs sont à la recherche de sources alternatives.”
Mais le mini-documentaire a aussi ses détracteurs. Annie Leonard, qui se décrit comme une “activiste qui n’accorde aucune excuse”, y dépeint également les relations incestueuses entre gouvernement et entreprises et l’impact -néfaste - du capitalisme dans le monde. “On commence par l’extraction, qui est un joli mot pour l’exploitation des ressources naturelles, autremen dit la destruction de la planète”, explique Annie Leonard, qui apparaît dans la vidéo sous forme incrustée. L’ancienne de chez Greenpeace dénonce aussi les sommes exhorbitantes allouées par son gouvernement au secteur de la défense.
Certains parents sont sceptiques face à ce film qu’ils considèrent sans nuance. L’un d’entre eux dans le Montana a dénoncé son caractère “anticapitaliste”, forçant l’école de Missoula à en discontinuer la projection en classe. Reste que le succès de “The Story of stuff” est réel : le documentaire a été visionné plus de six millions de fois sur son site, et encore davantage sur les sites de partage de vidéo en ligne comme YouTube. Plus de 7000 écoles, organisations religieuses ou autres ont commandé la version DVD du documentaire, et des centaines d’instituteurs ont fait savoir à Annie Leonard qu’ils demandaient à leurs étudiants de regarder le film sur le web.
Annie Leonard attribue le succès de sa vidéo à sa simplicité : “ce que je raconte dans le film n’a rien de nouveau, mais le format de l’animation la rend facile à regarder.” Sa brièveté est aussi un avantage : les étudiants peuvent visionner et débattre du film pendant un cours d’une heure, ce qui n’est par exemple pas le cas du documentaire d’Al Gore “Une vérité qui dérange”, qui dure une heure et demi, souligne un professeur.
En attendant, Annie Leonard a signé un contrat avec l’important éditeur d’ouvrages scolaires Simon & Schuster, afin d’écrire un livre accompagnant sa vidéo déjà célèbre partout dans le monde.
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