dimanche, février 28, 2010

Et toi, t'es atteint de senioritis?


Venir en cours - ou pas, écouter passivement les profs, faire ses devoirs - vite fait, survoler les exams… sounds familiar? Aux Etats-Unis, cette attitude je-m’en-foutiste a un nom : la “senioritis”, un terme qui fait penser à une maladie contagieuse.

Senioritis vient du terme senior, qui fait référence à ces étudiants en dernière année - que ce soit en dernière année de lycée ou d’université. Aux Etats-Unis, les élèves savent si ils sont admis à l’université au milieu de leur dernière année de lycée. Pourquoi continuer à travailler comme des forcenés puisqu’ils savent si ils seront ou non admis?

Cette dernière année, ou plus précisément le dernier semestre de cette dernière année, les étudiants ont une tendance à la “procrastination, perte de motivation, baisse des notes, manque de concentration pendant les cours, cruising (venir en cours en touriste)”. Tels sont les symptômes de la senioritis, un fléau, selon le corps enseignant, qui a décidé d’agir en prenant désormais en compte les notes du dernier semestre de lycée avant d’avaliser l’admission du senioriteux potentiel.

“Honte à l’éducation américaine”, “décadence des étudiants”, “incitation à l’oisiveté”, les critiques des adeptes de la senioritis ont remis de l’ordre en brandissant la menace des étudiants asiatiques, qui surpassent de très loin les résultats de leurs confrères américains.

Dans un contexte professionnel, la senioritis décrit toute personne arrivant à la fin de son contrat de travail - sans espoir de CDI - et pressée d’en sortir. De façon générale, ce terme, inventé aux Etats-Unis, pourrait s’appliquer aux soon-to-be retired, c’est-à-dire aux gens sur le point de partir en retraite et qui n’en peuvent plus d’attendre. Un nouveau terme à faire approuver par l'Académie française?

lundi, février 15, 2010

Il pleut à LA?

Pour les habitants de Los Angeles, les mois de décembre et janvier sont atypiques : il pleut. Le ciel perpétuellement et désespérément bleu de la ville se couvre de nuages, quelques coups de tonnerre se font entendre, et c'est la pluie. Une pluie drue, abondante et qui surprend à chaque fois. Si elle cause des centaines d'accidents chaque année, la pluie est aussi une ressource précieuse dans une ville constamment menacée par la sécheresse. Les autorités de LA ont donc décidé de passer une loi forçant les nouvelles habitations, qu'elles soient résidentielles ou commerciales, à capturer l'eau de pluie et à la réutiliser.

Une décision qui se faisait attendre dans cette ville de Californie où l'eau est tellement rare que les habitants ne savent pas comment réagir lorsqu'il pleut. Des carrefours entiers deviennent d'énormes pataugeoires, les piétons doivent faire preuve d'imagination pour traverser les rues et surtout, la majorité de cet "or bleu" finit dans la mer par le biais des égouts. Une eau sale, qui s'est écoulée sur les toits des voitures, les trottoirs et la chaussée avant de polluer le Pacifique.

Les nouvelles habitations refusant de mettre en place un tel système se verraient imposer une taxe qui permettrait de financer la constructions de maisons à faible impact environnemental. L'idée est de réduire la pollution en évitant à près de 400 millions de litres d'eau de pluie sale de finir dans l'océan. Mais aussi d'accroître la perméabilité des sols, depuis trop longtemps sellés par des tonnes de béton et de bitume.

Tonneaux de stockage, routes poreuses et rigoles devront désormais faire partie de la panoplie du constructeur immobilier à LA. Et les règles sont strictes : la moindre goutte d'eau de pluie qui échapperait aux systèmes de rétention et de stockage et c'est l'amende. 13 dollars le gallon, soit 2,5 euros le litre. Face à l'ire des associations de constructeurs, les autorités derrière la proposition de loi ont accepté de lâcher du lest. Il sera possible de laisser s'écouler l'eau de pluie dans les égouts à condition de la filtrer en amont.

Si tout va bien, la loi prendra effet en 2011.

lundi, février 08, 2010

Apprendre le français quand on est latino? Facile!

Les élèves s’avancent, par groupe de deux, et se présentent mutuellement au reste de la classe : “Elle s’appelle Caitlin, elle a 20 ans et vit à Long Beach.” La parole est hésitante, les mots ne viennent pas spontanément et sont entrecoupés de rires gênés. Nous sommes dans l’un des cours de français de l’université publique de Long Beach, au sud de Los Angeles. Une classe un peu particulière qui s’adresse à des étudiants américains hispanophones.

L’idée est d’utiliser l’espagnol comme passerelle pour apprendre le français, deux langues voisines par leur origine romane. Un concept pour l’instant unique aux Etats-Unis puisque la classe n’est proposée nulle part ailleurs. Et pourtant, la méthode de l’intercompréhension en langues romanes n’est pas nouvelle. Qui n’a pas déjà fait le constat que l’espagnol, le portugais, l’italien, le français ou encore le roumain ont beaucoup de choses en commun?
Nicolas Bordage :


“Pour moi, le but de mon cours est le même qu'un cours pour anglophones mais mes étudiants ont cette base en espagnol que j'utilise en cours comme tremplin”, explique Nicolas Bordage, le professeur de français. Ce Franco-Argentin de 40 ans a quitté la banlieue parisienne pour Los Angeles il y a sept ans. Il y enseigne l’espagnol et le français, mais s’est rapidement rendu compte que son public n’était pas simplement anglophone.


Claudia :


“J’ai réalisé qu’il était plus facile pour les étudiants avec une base hispanophone de faire des parallèles avec le français. C'est plus naturel pour quelqu'un qui a des bases en espagnol de comprendre des points de grammaire ou de vocabulaire en français”, remarque-t-il.


Mais parler espagnol n’est pas le seul critère d’admission. Parler anglais est aussi un impératif. “Le but n’est pas d’apprendre le français à des gens qui parlent espagnol sinon ça serait comme enseigner un cours au Mexique ou en Espagne”, explique Nicolas Bordage, pour qui la langue anglaise est aussi un outil pour apprendre le français. “Par exemple, un point de grammaire : J'aime le chocolat, en anglais c'est I like chocolate alors qu'en espagnol on dit Me gusta el chocolate. En français et en anglais, on utilise le verbe aimer, alors qu'en espagnol c'est une structure complètement différente”.

Clorinda Donato :

Mais si certaines structures en français et en espagnol se ressemblent, comme les verbes réflexifs, ou l’emploi de l’imparfait, certains mots français et anglais sont très proches. Ainsi le mot carotte se dit carrot en anglais et zanahoria en espagnol.
Ryan, élève du cours de français pour hispanophones
Ryan Luevano :



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jeudi, février 04, 2010

SOS carnivores en détresse


Terra Economica consacre ce mois-ci son numéro à l'impact environemental de la consommation de viande. Chaque français consomme près de 90 kg de viande chaque année, multiplié par 65 millions, ça fait beaucoup de steacks.

J'ai interviewé Patty Knuston qui est coach végétalienne au Nevada. Son job : inciter les gens à passer à un régime sans viande, mais aussi sans aucun produit dérivé des animaux (lait, oeufs, fromage...).

Voir l'article sur Terra Economica.