Venir en cours - ou pas, écouter passivement les profs, faire ses devoirs - vite fait, survoler les exams… sounds familiar? Aux Etats-Unis, cette attitude je-m’en-foutiste a un nom : la “senioritis”, un terme qui fait penser à une maladie contagieuse.
Senioritis vient du terme senior, qui fait référence à ces étudiants en dernière année - que ce soit en dernière année de lycée ou d’université. Aux Etats-Unis, les élèves savent si ils sont admis à l’université au milieu de leur dernière année de lycée. Pourquoi continuer à travailler comme des forcenés puisqu’ils savent si ils seront ou non admis?
Cette dernière année, ou plus précisément le dernier semestre de cette dernière année, les étudiants ont une tendance à la “procrastination, perte de motivation, baisse des notes, manque de concentration pendant les cours, cruising (venir en cours en touriste)”. Tels sont les symptômes de la senioritis, un fléau, selon le corps enseignant, qui a décidé d’agir en prenant désormais en compte les notes du dernier semestre de lycée avant d’avaliser l’admission du senioriteux potentiel.
“Honte à l’éducation américaine”, “décadence des étudiants”, “incitation à l’oisiveté”, les critiques des adeptes de la senioritis ont remis de l’ordre en brandissant la menace des étudiants asiatiques, qui surpassent de très loin les résultats de leurs confrères américains.
Dans un contexte professionnel, la senioritis décrit toute personne arrivant à la fin de son contrat de travail - sans espoir de CDI - et pressée d’en sortir. De façon générale, ce terme, inventé aux Etats-Unis, pourrait s’appliquer aux soon-to-be retired, c’est-à-dire aux gens sur le point de partir en retraite et qui n’en peuvent plus d’attendre. Un nouveau terme à faire approuver par l'Académie française?