mardi, mars 30, 2010

La pelouse, un symbole américain à désherber

La suburbia, banlieue à l'américaine.

Grande maison, garage pour deux voitures sans oublier le jardin au gazon impeccable, tel est le stéréotype du pavillon de banlieue à l'américaine. Reflet de la réussite économique, devenir propriétaire aux Etats-Unis implique aussi de se conformer. La pelouse verte parfaitement tondue en face de sa demeure était, et reste toujours, un moyen de prouver son appartenance à la société de l'Oncle Sam. Les Américains nouent un attachement presque viscéral à leur gazon, mais à quel prix?

Qua et Angelina Qua ont remplacé leur gazon par un jardin adapté au climat sec et aride de leur ville de Californie du Sud.

Qua et Angelina Ha sont devenus propriétaires il y a près de huit ans dans la ville d'Orange, au sud de Los Angeles. Installé dans une maison au sein d'un lotissement de banlieue, le jeune couple actif répétait machinalement les tâches d'entretien de leur gazon : arrosage quotidien, tonte le week-end, ajout d'engrais et de pesticides à l'occasion. "Notre consommation d'eau dépassait le million de litres par an", souligne Qua Ha, manager informatique d'origine asiatique. Par souci financier, mais surtout écologique, le couple a décidé de faire une croix sur ce gazon énergivore en 2008 pour le remplacer par des copeaux de bois et quelques plantes grasses. Croyant bien faire, le jeune couple a reçu une amende quelques mois plus tard. Motif : le code municipal requiert 40% de "végétation vivante" dans les jardins de ses habitants.

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mardi, mars 16, 2010

LA, la violence ordinaire

En février, j'ai travaillé comme fixer sur un sujet sur la violence des gangs à LA pour L'Effet Papillon, une émission de Canal Plus. Nous avons interviewé de nombreux membres de gangs, nous sommes partis en patrouille avec la LAPD un soir et avons suivi des "gangs interventionists", qui essaient de calmer les quartiers… Petite sélection photo de mon expérience.


samedi, mars 13, 2010

Valley girl talk

Ca ressemble à une mauvaise publicité. Le cliché des filles faciles, superficielles, blondes et intéressées. Cette semaine, j'en ai fait l'expérience. Passer une soirée avec ce qu'on appelle péjorativement ici les "valley girls", ces filles de la vallée, c'est-à-dire la vallée de San Fernando, au nord de Los Angeles, une "suburbia" de gens considérés comme riches et sans culture. Les "valley girls" sont tristement célèbres pour être cela : riches, sans culture, superficielles, en dehors des réalités. En l'occurrence, ma soirée étaient avec des filles de l'université privée USC qui est aussi célèbre pour ce même type de mentalité. Voici une conversation type :

- Oh my god! Did you hear about Cindy?
- No, but I totally want to know!
- You know, she was depressed, her boyfriend, you know, he didn't make as much money so, I mean, you know like she was : I can't stay with you anymore, you know what I mean?
- Like, for real?
- Oh my god, she totally told him that, like, that's crazy, you know!

Le pire c'est que je ne force pas le trait. Donc pour maitriser parfaitement la langue Valley girl, c'est simple, il suffit de saupoudrer toutes vos phrases par : Like, You know what I mean? Totally! You know… I mean (interchangeable).

mardi, mars 09, 2010

Les mustangs, trop nombreux, sont chassés de leurs terres


Ils sont le symbole de l'Ouest américain. Les chevaux mustangs ont conquis l'Amérique du temps des pionniers et se sont tellement bien adaptés qu'ils sont maintenant devenus trop nombreux. 12 000 de trop, selon le gouvernement américain, qui a décidé de capturer ces chevaux sauvages dans les plaines du Nevada et du Colorado. Une initiative qui avive de vives tensions aux Etats-Unis entre les défenseurs des animaux et les industriels.

À l'état sauvage, les bêtes sont trop nombreuses pour pouvoir manger à leur faim, selon le directeur du Bureau of Land Management, Bob Abbey. Un cheval adulte peut manger jusqu'à 10kg de broussailles par jour. Or, ce qu'il manque, c'est l'espace et surtout les ressources pour pouvoir nourrir tous ces chevaux. C'est du moins ce que prétendent les personnes en faveur d'un contrôle de la population équine, avançant qu'il y a entre trois et cinq fois plus de chevaux que ce que l'habitat peut supporter. Les bêtes capturées sont transportées dans d'autres pâturages, les plus jeunes sont proposés à l'adoption.

Mais il y a l'art et la manière. Les défenseurs animaliers dénoncent eux une campagne cruelle et inhumaine destinée à servir les intérêts des agriculteurs. Ainsi, pointent-ils, les chevaux sont repérés à l'aide d'hélicoptères qui bourdonnent à quelques mètres du sol. Les bêtes, affolées, galopent durant des heures et finissent par s'affaiblir. Les agents fédéraux n'ont plus qu'à les attraper.

Une mesure qui sert les intérêts des éleveurs de bétail qui veulent pouvoir utiliser les plaines pour leur cheptel, insistent les opposants à cette mesure. Autre détail significatif, le Bureau of Land Management a comme mandat de faire passer un nouvel oléoduc de 1100 km du Wyoming jusqu'en Oregon. L'oléoduc traversera les terres situées au nord de la ville de Reno, dans le Nevada, une région où des milliers de chevaux sont capturés.

L'affaire a pris un tournant politique à paillettes puisque de nombreuses stars, à l'instar de Sheryl Crow, se sont mobilisées et ont écrit au président Obama pour interrompre la capture des mustangs, un programme mis en place sous le gouvernement Bush. «Contre le pouvoir de l'industrie agricole, de l'industrie du minerai et de l'industrie pétrolière, les chevaux sauvages n'ont aucune chance», souffle Margaret Cooper, une résidente du Nevada, dans la presse américaine.