Voila, c'est le dernier post sur mon sejour a Austin. J'y expose en vrac mes impressions et mes humbles conseils si vous etes tente par faire le grand saut.
Avant de partir, je ressentais des sentiments partagés face à ce séjour à l’étranger d’un an. Mon but initial était d’apprendre la langue afin que cela puisse m’aider dans ma recherche d’emploi une fois de retour en France. A l'issue de mon séjour, je dois avouer que la langue n’est qu’une petite partie de ce que j’ai acquis. Cette expérience m’a forgée intérieurement et m’a donnée plus d’assurance. Je me sens plus sûre de moi-même et du potentiel dont je dispose. Cela prendra le temps qu’il faut pour atteindre mon but (de carrière ou de satisfaction professionnelle en général) mais que le processus même d’atteinte de ce but est enrichissant.
Cette expérience à l’étranger m’a appris l’humilité, l’écoute et l’observation des autres. Je pense que tout apprenti journaliste si il ou elle en a l’occasion, se doit de partir pour quelques mois vivre au dehors de chez soi et au dehors de soi-même. Car cela enseigne d’autres façons de voir, de relativiser ses valeurs et de prendre ce qui nous plaît afin de progresser en soi-même. Il s’agit de passer par des phases de doutes et de remise en question qui sont en définitives constructives et formatrices. Autant sinon plus que les cours suivis dans le cadre du système éducatif. Paradoxalement, je ne suis pas tellement plus avancée concernant un projet professionnel précis, toutefois, je me sens plus capable. Je pense avoir conscience de ma valeur sur le marché du travail, et mon champ de vision s’est considérablement élargi. Cette éducation internationale m’a en définitive fait prendre conscience que le monde est plus accessible qu’on ne le pense. Que les barrières sont purement culturelles et intellectuelles.
J’ai été faiblement encadrée pendant mon séjour, mais cela ne m’a pas posé de réel problème. L’Université du Texas a un important contingent d’étudiants internationaux (près de 5,000 chaque semestre), et le bureau international est très sollicité en permanence. Le début du semestre où je suis arrivée, quelques réunions étaient organisées pour nous donner les informations de base. Mon département m’a également soutenue pour mon orientation et mon choix de cours. Il y a eu peu de concertation avec l’Université Lyon 3. Pendant le reste de mon séjour, je suis restée relativement autonome quand à mon orientation. Je savais que je pouvais bénéficier de conseils si je le désirais (en me rendant au bureau des relations internationales, à mon école de journalisme ou au sein de l’administration centrale…) à UT. J’y ai fait appel uniquement en début de semestre (septembre et janvier) car l’inscription à certaines classes et la certitude de pouvoir y assister étaient ce qui me préoccupait le plus.
Avant de partir, il faut être en bons termes avec sa famille, ne pas tout quitter sur un coup de tête ou avoir des expectations trop rigides de l’endroit où l’on va arriver. Il faut également être serein au niveau des documents administratifs, à fortiori en ce qui concerne l’immigration, dont les lois sont constamment renforcées aux Etats-Unis. Quoiqu’on en dise, la langue est importante mais il n’est pas dramatique de ne pas se sentir à l’aise. Le Toefl n’est qu’une très pâle copie de son niveau d’anglais, car chacun assimile la langue ensuite plus ou moins vite une fois immergé dans le pays. Il faut être aussi psychologiquement prêt. Prêt à faire face aux aléas, aux imprévus, à se faire confiance et à faire confiance aux autres, parce que dans un pays étranger, il est impossible de s’en sortir seul.
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