La machine de guerre des présidentielles est lancée depuis presqu’un an. Elle roule, en ce moment, à une allure soutenue, alors que la fin des primaires est à l’horizon. Ces derniers temps, la sauce est montée du côté des démocrates, ceux-ci s’interrogeant sur les effets d’une course longue et endurante entre les deux candidats du parti. On est presqu’à la mi-avril, et on ne sait toujours pas qui, de Barack Obama ou d’Hillary Clinton, sera le ou la nominé(e) !
Mais y a-t-il vraiment lieu de s’inquiéter, comme le font beaucoup d’observateurs et de politiciens, encourageant notamment Clinton à abandonner la course?
« Il ne faut pas céder aux sirènes des pseudo-experts médiatiques », estime Bob Mulholland, conseiller politique de Sacramento. Pour ce super délégué démocrate indécis, pas de raison de s’affoler. Les démocrates sont déjà passés par des nominations tardives. Par nomination, il faut en fait entendre : avoir remporté le nombre suffisant de délégués pour s’assurer sa place à la convention. En l’occurrence, 2024. Or il manque environ 500 délégués à chacun.
« Les gens veulent tout savoir tout de suite : ils peuvent avoir leur pizza ou leur pop corn en deux minutes, c’est pareil pour la politique », sourit Ed Espinoza, un autre de ces super délégués indécis. Beaucoup de ces « supers » indécis estiment que loin d’affaiblir les démocrates, la course entre Clinton et Obama favorise au contraire l’intérêt des électeurs.
« Après huit ans de George W. Bush, la guerre en Irak, le prix de l’essence qui s’envole…etc » 2008 est propice aux démocrates, selon Bob Mulholland. Les attentes sont énormes chez les électeurs qui veulent du changement, du renouveau. Or pour les deux candidats démocrates, c’est la toute première fois qu’ils se lancent dans une campagne pour les présidentielles (2ème pour McCain).
Les super délégués et les délégués « piochés » dans les états qui restent vont décider de l’issue de la course chez les démocrates. Beaucoup de super délégués prédisent que les choses se décanteront d’ici le mois de juin, soit après la fin des primaires. « Par respect pour les votes des électeurs qui votent dans les états en fin de primaires, nous préférons attendre avant de déclarer pour qui nous allons voter », explique Robert Rankin, un super délégué de Los Angeles. En fonction des résultats, les super délégués feront pencher la balance « dans le sens du vote populaire », m’ont déclaré la majorité des « super » à qui j’ai parlé.
Journaliste multimédia installée aux Etats-Unis, je couvre l'actualité américaine au sens large pour Marianne, L'Humanité Dimanche, Lemonde.fr et quelques autres. Ce blog est le reflet de mes observations sur le terrain. I am a multimedia journalist based in the U.S. I cover the news for French outlets such as Marianne, L'Humanité Dimanche or Lemonde.fr among others. Here you will find my observations and pictures around my reporting.
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1 commentaire:
Je ne suis pas forcément d'accord avec votre opinion. La bataille entre Clinton et Obama est un problème pour les républicains pour des raisons budgétaires. Aux Etats-Unis, pour les éléctions, Cash is King, et il est important d'avoir les ressources financière nécessaire pour accéder à une certaine audience.
Et là le problème est grand. Clinton a déjà du mal à poursuivre sa campagne car elle s'est retrouvé à sec il y a un ou deux mois.
En ce qui concèrne un point de vue purement politique, il est vrai que l'ensemble des démocrates n'auront pas forcément de problème pour faire front commun derrière le candidat démocrate, quelqu'il soit.
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