Journaliste multimédia installée aux Etats-Unis, je couvre l'actualité américaine au sens large pour Marianne, L'Humanité Dimanche, Lemonde.fr et quelques autres. Ce blog est le reflet de mes observations sur le terrain. I am a multimedia journalist based in the U.S. I cover the news for French outlets such as Marianne, L'Humanité Dimanche or Lemonde.fr among others. Here you will find my observations and pictures around my reporting.
mercredi, décembre 22, 2010
Le nouveau visage des sans-abris
Une vidéo réalisée pour KPCC.
samedi, décembre 11, 2010
Mon interview avec Rachid Bouchareb
Le film de ce réalisateur Franco-Algérien a été chaleureusement accueilli par le public lors de sa projection à l'Egyptian Theater le 8 décembre.
© Cécile Grégoriades
vendredi, décembre 10, 2010
Saisie immobilière : l'histoire de Laurel Holliday
Le sujet complète le reportage de Kevin Ferguson dans son émission Off-Ramp diffusée samedi 10 décembre sur KPCC.
vendredi, décembre 03, 2010
Des pigeons extraordinaires
dimanche, novembre 14, 2010
Aztlan Underground, à la confluence des rythmes rock et indiens
lundi, novembre 01, 2010
La marijuana : bientôt légale en Californie?
Le débat est houleux et national sur la question, car la Californie est souvent à l'avant-garde sur ces questions. L'Etat a légalisé la consommation de marijuana à visée médicale en 1996. Les sondages sont serrés mais les anti-prop 19 sont vraiment actifs vu d'ici. Je pense qu'ils vont l'emporter, mais on verra mardi.
vendredi, octobre 29, 2010
Combattre l'obésité des jeunes à Los Angeles
Constatant l'absence de sports collectifs auprès de la jeunesse locale, Tim Tobin a décidé de proposer des classes de water polo gratuites aux enfants âgés de 9 à 13 ans. Un moyen pour eux de faire du sport et de combattre l'obésité rampante (21% des enfants à Los Angeles).
En échange, les parents doivent s'engager à venir deux heures par semaine afin d'assister à des cours de nutrition. Dans la ville du In-and-Out Burger et du Taco Bell, on explique aux parents que le poisson est meilleur que la viande, que les sodas sont mauvais pour les enfants et qu'il n'est pas recommandé de manger en conduisant.
Fighting Childhood Obesity in West Covina from 89.3 KPCC on Vimeo.
lundi, octobre 25, 2010
Foodie
jeudi, octobre 14, 2010
Une affaire de famille à Echo Park
samedi, octobre 09, 2010
What's next for the Malibu Lagoon?
This is the first video story I produced for KPCC, the radio I'm currently interning at. It's about a very local issue, but it was fun to film because it's outdoor with lots of cute animals and scenic views.
I'll be doing some more in the future, as I'm learning a great deal about the transformation of this local NPR affiliate into a fully multimedia organization. This is really an exciting time to be in a newsroom right now - being at the crossroads of a new era of journalism.
vendredi, octobre 01, 2010
The next century journalist
Here is a long but worth it video about what data visualization is and how it pertains to our industry. I recommend watching it full screen.
Links to DIY data visualization graphics:
- Wordle (data visualization with words)
- Google Charts (Google API)
- Many Eyes
- Protovis (from Stanford University Visualization Group)
- Flare
mercredi, septembre 29, 2010
My failed interview with Sébastien Tellier
To be fair, I do enjoy his music. Here is the clip of Look, pretty hypnotic. Tellier will be playing during the OohlaLA Festival on Thursday, Sept. 30th at El Rey Theater.
mardi, septembre 21, 2010
La ségrégation spatiale dans les villes américaines
Les points rouges = les blancs
les points bleus = les noirs
les points oranges = les hispaniques
les points verts = les Asiatiques
Chaque point représente 25 habitants, on peut également constater la différence de densité selon les villes - notamment entre Los Angeles et New York.
lundi, septembre 13, 2010
Go non-toxic!
mercredi, août 25, 2010
An afternoon at the beach
Beach volleyball, baignade, jogging, vélo, rollers, boxe, massages, marchandage, photo de mode, skate... bienvenue à la plage de Santa Monica, où je suis allée fureter en cette fin d'après-midi d'août.
mercredi, août 11, 2010
L'accent français : avantage ou inconvénient à Hollywood?
Florence Tung, jeune actrice française à Los Angeles. Son accent la cantonne à certains rôles dont elle aimerait bien s'émanciper.
Kelly Reiter, coach d'accent américain à ReelEnglishCoach pour acteurs à Los Angeles.
"The voice is just a tool".
Kelly Reiter believes that an American voice- that is an American accent - can be turned on or off depending on the circumstances. It should be a tool, nothing else. The accent is part of a set of tools that include the intonation, the behavior, the tact and other cultural details that will make you appear American or not. She teaches all of that.
"The big fat American vowels"
"The mindset for foreign actors in Hollywood"
Foreign aspiring actors - particularly French ones - face a big paradox when they arrive in Hollywood. They try to sell themselves - to a manager or at an audition - explaining where they come from. The American mindset doesn't care about your history. It cares about who you are now - what you are capable of doing.
Charles Fathy, acteur français à Hollywood depuis 15 ans. Fondateur de l'entreprise de doublage Encore Voices. Selon lui, l'accent peut être surpassé par le talent d'acteur.
"La personnalité fait la différence"
Susan Rumor is a voice and dialect coach at ArtistOneProductions in Hollywood. She says it is essential for any French actor to learn a standard American accent - or at least get their accent reduced - so that they can be understood in the film they play a role in. She coached Marion Cotillard for the film Public Enemies and she warns that actresses like her have the opportunity to play big parts (roles) because they are already famous in their home country.
"We want to be able to understand you in the film"
Being a dialect coach, Susan Rumor explains there are many American accents. New York accent, Southern accent, Midwest accents to name a few. Here are some examples - can you tell the difference?
Bonus: at the end of this interview, you can hear the voice of an auctioneer talking really fast, also known as "bid calling". It cracks me up!
lundi, août 09, 2010
dimanche, août 01, 2010
Michael Wesely
Il a notamment pris en photo le MOMA de New York pendant 34 mois en longue exposition à l'occasion de la destruction et reconstruction du musée.
Plus d'infos sur ce photographe allemand extraordinaire ici.
vendredi, juillet 30, 2010
La nouvelle ruée vers l'or
jeudi, juillet 29, 2010
Swingers
mardi, juillet 27, 2010
Yum yum
Dans un tout autre registre, l'application sur iPhone FatBooth fait un tabac. Pour seulement 99 centimes de dollars, chaque usager peut s'observer avec 30 kg en plus...effet dissuasif garanti.
lundi, juillet 26, 2010
Palm trees
Nous sommes dans le quartier des concessionnaires automobiles de Santa Monica.
mardi, juillet 20, 2010
Haspop en finale d'America's Got Talent
lundi, juillet 12, 2010
« Ma double vie avec Vin Diesel »
Son nom n’apparait pas parmi les premiers dans le générique des nombreux films d’action où il a joué. Pourtant Robert Bastens seconde l’acteur principal sans que le public s’en aperçoive : il est cascadeur-doubleur. Ce Belge de 42 ans est le doubleur attitré de Vin Diesel, tête d’affiche de The Fast and The Furious, Il faut sauver le soldat Ryan, Baby-Sittor, Fast & Furious 4 ou encore Babylon AD de Mathieu Kassovitz.
Vin Diesel lui rend la monnaie de sa pièce quelques mois plus tard, sur le tournage de The Fast and The Furious. Robert Bastens y avait été sélectionné pour être doubleur, et les deux hommes se sont immédiatement reconnus. Depuis cette époque, il accompagne Vin partout sur les tournages. « Il me fait confiance, et c’est rare pour les acteurs avec une telle notoriété de faire confiance aux gens, car tout le monde veut quelque chose d’eux. »
Robert Bastens est en réalité caméléon dans l’industrie. Il est acteur, doubleur et « stand-in », trois fonctions bien distinctes. Cascadeur, il l’a été au début de sa carrière, mais un accident grave y a mis plus ou moins un terme. « C’était sur le tournage de la série télé Charmed, on était deux et on devait faire des sauts de plusieurs mètres suite à une explosion. Mais mon partenaire m’est tombé dessus et son genou a atterri en plein sur ma pommette, ça a fait crac! » Le traumatisme a été suffisant pour le dissuader de poursuivre.
Crâne rasé, lunettes de soleil sur le nez et carrure imposante, la ressemblance avec Vin Diesel ou Bruce Willis, qu’il a tous les deux doublés, est frappante. C’est d’ailleurs le critère numéro un qui garantit le succès d’un doubleur. « En tant que doubleur, je fais toutes les scènes où on ne voit pas la tête de l’acteur principal par exemple lorsqu’il est de dos ou lorsqu’on voit juste sa main », explique-t-il. « L’idée est de n’avoir recours au véritable acteur que dans les scènes indispensables afin de maximiser son temps, le public ne se rend pas compte de ça! »
A côté de cela, Robert Bastens est « stand-in », un terme difficilement traduisible qui fait référence aux acteurs qui interviennent en phase de pré-production pour préparer le tournage. « Je joue la scène comme si Vin la jouait pour que les caméras fassent leur mise au point, que les projecteurs règlent l’intensité de la lumière en fonction de la couleur de la peau, que le réalisateur se rende compte de ce que la scène va donner », une préparation technique épargnée à l’acteur-star qui pendant ce temps a le temps de se préparer pour la scène.
Cela fait plusieurs mois que Robert n’a pas tourné, et il en a profité pour se faire pousser une longue barbe drue, un atout qu’il va devoir sacrifier bientôt : « je pars à Porto Rico cet été pour tourner Fast Five, la suite de Fast & Furious, je vais devoir raser tout ça. » Car son apparence est son atout principal, et il se doit de l’entretenir : « je fais de la muscu deux heures par jour, du jogging deux fois par semaine, et aussi du yoga et du surf », c’est sans compter les arts martiaux, qu’il pratique depuis qu’il a 7 ans conjugué à un régime alimentaire strict.
Il le reconnait, ce Liégeois d’origine n’aurait jamais imaginé arriver là où il en est, et pourtant, il ne se repose pas sur ses lauriers. « Dans ce milieu, il faut se battre tous les jours et apprendre constamment, la concurrence est rude, les carrières se font et se défont rapidement », souligne Robert Bastens, qui tente aujourd’hui de percer comme un acteur à part entière et de tenir, lui-aussi, les premiers rôles. Son succès, il le doit au travail saupoudré d’un peu de chance. Son conseil : s’éloigner des gens négatifs et rester avec ceux qui sont positifs, ceux qui vous encouragent à atteindre votre but.
mardi, juin 22, 2010
Les Français derrière les doublages des blockbusters américains
Il faut quelques secondes d’ajustement entre le soleil éblouissant de l’extérieur et la lumière tamisée des studios. Puis peu à peu se distinguent les touches et manettes clignotantes de la table de mixage, les écrans et surtout le son, redoutable. Nous sommes dans les studios de doublage Dubbing Brothers situés en plein coeur de l’industrie du cinéma à Burbank.
Fondée à Paris il y a plus de 20 ans, la société est aujourd’hui leader sur son secteur et double tous les plus grands films américains à destination du marché européen. Au compteur récemment : Avatar, Alice au Pays des Merveilles, Iron Man 2 ou encore Shreck.
« Doubler un film, ce n’est pas simplement trouver une bonne traduction, il faut aussi, pour que l’illusion soit créée, que cette traduction soit synchrone avec le mouvement des lèvres des acteurs à l’écran », explique d’emblée Philippe Taieb, le directeur de Dubbing Brothers. « Ajoutez à cela l’adaptation des références culturelles, par exemple Shreck est bourré de blagues qu’il est très difficile de traduire telles quelles, il a fallut qu’on fasse en sorte que dans chaque langue, ça fasse rire tout en étant synchro », précise Fred Taieb, le frère de Philippe qui tient avec lui les rênes de l’entreprise.
Dubbing Brothers a son siège à La Plaine-Saint-Denis, le quartier des studios de télévisions parisiens. Mais le groupe s’est agrandi au fil des ans et à ouvert des succursales en Belgique, en Allemagne, en Italie et dispose d’un partenariat avec un studio espagnol. « La clef de notre succès, c’est d’assurer un doublage avec des comédiens locaux », explique Philippe Taieb.
Si les séries télévisées représentent le gros des doublages, Dubbing Brothers voient tout de même défiler pas moins de 100 films par an. « Nous sommes le maillon invisible de la production cinématographique », sourit Fred Taieb, qui passe la plupart de son temps aux manettes de gigantesques tables de mixage.
mardi, juin 01, 2010
A Oxnard, les belles carosseries françaises attirent les visiteurs
Courbes parfaites, carrosseries rutilantes et plaques d'immatriculations françaises : le musée de l'automobile d'Oxnard nous emmène dans un autre monde. Fondé par un Américain passionné de voitures françaises anciennes, le Mullin Automotive Museum rassemble une collection d'une centaine de voitures de la période Art Déco.
"Pour moi, les voitures françaises des années 20 et 30 symbolisent l'archétype de l'art et du design du 20ème siècle", explique Peter Mullin, le fondateur du musée, qui a fait fortune dans les assurances vie. Les véhicules sont présentés dans un immense espace "de façon à rappeler le Grand Palais, lieu traditionnel où ils étaient exposés à l'époque", souligne le conservateur Andrew Reilly.
Les visiteurs sont invités à circuler entre ces joyaux de métal d'un autre temps portant des noms comme Hispano-Suiza, Delahaye, Delage, Bugatti. Seule l'élite de l'époque étaient capable de s'offrir de tels objets, qui coûtaient alors plusieurs fois le prix d'une maison. Elles ont appartenu à l'aristocratie, aux nouveaux-riches, à des héritiers fortunés, et même à un tsar de Russie.
Au rez-de-chaussée se trouvent les voitures de luxe, dont une magnifique Delahaye cabriolet de 1939 couleur bordeaux, imposante de beauté futuriste et de majesté. "Il y a quelque chose de sensuel, de sculptural", s'enthousiasme Peter Mullin à propos de la Delahaye, une marque disparue dans les années 50. A l'étage, place aux voitures de course.
Là aussi, l'art rencontre la technologie. "Peter Mullin était fasciné par cette période Art Déco parce qu'il y avait un réel optimisme. A cette époque, il y avait un renouveau esthétique conjugué à une soif d'inventions scientifiques", ajoute le conservateur Andrew Reilly. Les bolides présentés empruntent sans équivoque à l'aéronautique, comme l'illustrent les modèles des frères Voisin ou encore la longiligne Delahaye 1937 TI45 avec sa carrosserie en aluminium et rivetée, capable à l'époque de pointes à plus de 200 km/h.
Toutes les voitures présentées témoignent aussi d'une époque où les voitures étaient fabriquées autrement. Le châssis s'achetait séparément de la carrosserie "c'était un travail d'artisan", commente Andrew Reilly. Aujourd'hui, tous les véhicules sont monocoques, c'est-à-dire constitués d'un seul tenant. "Nous voulons montrer ce contraste des voitures considérées aujourd'hui essentiellement comme utilitaires, alors qu'autrefois, c'était de véritables sculptures sur roues!", s'exclame Andrew Reilly.
Chaque automobile est un condensé d'histoire, comme cette Bugatti Brescia de 1925 qui a passé 70 ans au fond du lac Maggiore en Suisse, après que son propriétaire, qui avait perdu sa fortune aux jeux, ne pouvait plus payer les frais de douane. Les autorités suisses ont donc fait couler la voiture de course, selon la loi de l'époque. Sortie d'eau en 2009, l'épave était en surprenante bonne condition, deux de ses pneus étant toujours gonflés et les instruments du tableau de bord intacts. Peter Mullin, qui collectionne les voitures depuis 30 ans, n'a pas hésité "c'est une beauté des profondeurs", admire-t-il.
Le musée, qui vient d'ouvrir ses portes en mai, ne peut être visité qu'une fois par mois et uniquement sur réservation. La visite du samedi 12 juin prochain est complète mais il reste des places pour samedi 10 juillet et 10 août. Informations sur le site : mullinautomotivemuseum.com
jeudi, mai 20, 2010
Arizona loca
Il y a tout d'abord une loi votée en avril permettant à n'importe quelle personne majeure de porter une arme dissimulée. La gouverneur de l'Etat Jane Brewer estime que cette nouvelle mesure respecte strictement le deuxième amendement de la constitution américaine qui garantit le port d'arme à ses citoyens. La loi est sans conteste une victoire parmi les partisans d'organisations telle que la NRA. Elle permet en effet à toute personne âgée de plus de 21 ans (qui ne soit pas auteur de crimes graves "convicted felons") de porter une arme sans vérification du casier judiciaire ni entrainement préalable. De surcroit, les personnes sont autorisées à dissimuler leur arme et non pas à l'exposer au public, comme la plupart des Etats les y oblige. Cela créé une ambiance de défiance - ou de respect, selon les partisans de la loi - ou n'importe qui dans la rue est potentiellement armé.
Dans la lignée de la loi votée pour lutter contrer l'immigration illégale, une autre loi s'attaque aux études ethniques chicanos enseignées en Arizona. Ces études se concentrent sur la culture, l'histoire, la politique des "Chicanos", ces Latinos qui vivent aux Etats-Unis, surtout d'origine mexicaine. Mais l'équivalent du ministre de l'éducation local estime que ces cours sont racistes et promeuvent la haine des Etats-Unis. Il est vrai que des photos de Karl Marx, Che Guevara et le leader des droits civiques mexicain-américain César Chavez trônent dans l'une des classe de littérature de l'université de Tucson. Une vague gauchiste qui n'est pas pour plaire à l'un des Etats de l'Union les plus conservateurs à l'heure actuelle.
Dans le domaine de la santé, l'Arizona estime que la réforme de Barack Obama empiète sur les prérogatives des Etats et s'est engagé, aux côtés de 14 autres Etats, à porter l'affaire en justice. Côté IVG, l'Arizona se place parmi les endroits les plus conservateurs du pays, forçant les femmes qui souhaitent procéder à une IVG à écouter une description du foetus par un médecin, ce dernier doit aussi les informer des responsabilités financières du père de l'enfant, si elles décident de le garder. Les femmes doivent de surcroit patienter pendant une "période réflexive" de 24 heures avant d'être autorisées à procéder à une IVG.
Côté recherche médicale, l'Arizona est en passe de signer une loi qui empêche la création "d'hybrides animalo-humains" (sic). L'idée est d'interdire le clonage humain et la recherche embryonnaire. Les opposants à la loi pointent la tentative des conservateurs d'élever l'embryon au rang de personne humaine dès sa conception (alors qu'il reçoit cette qualité à six mois), remettant ainsi en question la légalité de l'IVG et le très célèbre jugement Roe vs. Wade. Les biologistes de l'Etat regrettent une loi rétrograde qui met des bâtons dans les roues de la recherche sur les cellules souche notamment.
Le meilleur pour la fin :
La "birther bill", ou "loi de naissance", requiert à tout candidat à la présidentielle de présenter un certificat de naissance afin de pouvoir présenter sa candidature en Arizona. Cette loi fait suite au très conservateur "birther movement" qui avait traversé les Etats-Unis au sujet de la véritable nationalité de Barack Obama. Plusieurs Etats, mettant en doute la citoyenneté américaine du président, ont essayé de passer une mesure similaire, seule l'Arizona l'a fait.
L'Arizona ne passe pas à l'heure d'été comme 49 des autres Etats américains. "Les Arizoniens aiment à dire en plaisantant que cette histoire d'heure d'été est une conspiration communiste", souligne Howard Fischer, un journaliste local sur NPR. "En réalité, il fait déjà tellement chaud ici que personne ne veut une heure supplémentaire de soleil!".
lundi, mai 10, 2010
"Je n'aurais jamais pensé voir ça aux Etats-Unis"
Pour voir le portfolio sonore en grand format, cliquer ici.
jeudi, mai 06, 2010
4 millions de citoyens américains privés du droit de vote
Le Congrès américain évalue la possibilité d’abolir ce que beaucoup perçoivent comme un châtiment injuste et dépassé. En effet, ces quatre millions de personnes sont privées du droit de vote alors qu’elles ont déjà effectué leur peine. Plus troublant : elles impactent considérablement les Noirs américains puisque 13% de l’ensemble de cette population ne peut pas voter à cause de cette loi.
La suppression du droit de vote accordée aux anciens criminels date de l’après Guerre de Sécession. L’objectif était de limiter la capacité des esclaves noirs récemment libérés à voter. Avec 1 noir sur 8 privé du droit de vote aujourd’hui, les objectifs sont étrangement atteints, 150 ans plus tard.
“Interdire aux anciens criminels de voter alors qu’ils ont payé leur dû, c’est continuer à les considérer comme des criminels, à les tenir à l’écart d’une société à laquelle au contraire ils devraient se joindre”, expliquait le New York Times dans son éditorial du 22 mars dernier.
Faux! Répond Hans von Spakovsky, du think tank conservateur The Heritage Foundation : “la prison n’est pas la seule manière dont un criminel doit payer sa dette à la société pour avoir enfreint la loi et tué, blessé ou mis en danger ses compatriotes.”
Le débat est lancé mais pourrait prendre du temps. Les lois de suppression du droit de vote sont gérées par les Etats, et chaque Etat a sa politique en la matière. Les plus strictes en la matière sont les Etats du Deep South, alors que d’autres, comme ceux autour des Grands Lacs et du Nord-Est, redonnent le droit de vote aux criminels, une fois leur peine effectuée.
vendredi, avril 23, 2010
Sebastian Copeland: pour l’amour des pôles
-40°, banquise à perte de vue, vents violents. Sebastian Copeland est dans son élément. Le coeur de cet aventurier explorateur ne bat que pour la beauté des pôles. A priori, Sebastian Copeland a peu de points en commun avec la France : un anglais parfait avec une pointe d’accent british, une maison à Los Angeles… « J’ai un coeur britannique, un sang français et un esprit américain », explique-t-il, dans l’ordre, dans un français quasi-parfait.
Ce baroudeur des temps modernes a un profil atypique. Issu d’une prestigieuse lignée de musiciens français du côté de son père, Sebastian Copeland a préféré renoncer au lourd héritage du nom paternel – son père est le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus – en adoptant celui de sa mère anglaise. Ses parents divorcent lorsqu’il est encore enfant, et il grandit au nord de la Manche. C’est à cet âge crucial qu’il part à la découverte du monde notamment avec son grand-père maternel qui l’emmène en safari en Afrique du Sud. « C’est là que j’ai pris mes premières photos », se souvient-il.
Une jeunesse dorée qui se poursuit à New York, lorsque le jeune Sebastian suit les cours du très mondain lycée français avant de poursuivre ses études supérieures à l’Université UCLA de Los Angeles. Il s’essaie rapidement à la batterie, sans succès, et se lance pour de vrai dans la photographie en passant d’abord par la pub et s’immerge avec facilité dans le monde glamour et paillettes hollywoodien, d’autant plus que son cousin n’est autre qu’Orlando Bloom, alias Legolas dans Le Seigneur des Anneaux.
Suite du portrait par ici.
mardi, avril 06, 2010
La réinsertion par le croissant
JC, comme il aime qu'on l'appelle, est un Breton "pur beurre" originaire de Guingamp. Sa première expérience avec les Etats-Unis remonte à 1986. A l'époque, il souhaitait améliorer son anglais pour travailler comme attaché de presse au sein d'une association de réflexion sur la défense : le Haut Comité Français pour la Défense Civile. Du microcosme politique parisien, le jeune homme fait le grand écart et débarque à New York comme sommelier au Plaza Athénée grâce à un contact : "A l'époque, c'était de la débrouille", sourit-il, "le monde de l'hôtellerie-restauration était truffé de Bretons, alors on s'aidait entre nous."
Jean-Christophe Le Varrat (à droite), avec l'un des chefs boulangers à Homeboy Industries
Jean Christophe Le Varrat n'a qu'un anglais balbutiant mais qu'importe : il devient accro au pays. Il monte en grade et devient maître d'hôtel à New York jusqu'à ce qu'une opportunité se présente dans un restaurant de Santa Monica désormais disparu appelé "Fennel". De là, ses expériences s'enchainent notamment au Beverly Hills Hotel puis il monte son propre restaurant. Le trentenaire est comme un poisson dans l'eau dans un pays où la prise de risques est récompensée et se reconnaît dans le mythe du self made man.
Le retour à la réalité est brutal. En plus de perdre son travail dans le restaurant qu'il a co-fondé, il est en plein divorce alors qu'il a deux enfants en bas âge. "A 38 ans, j'ai eu l'impression de tout perdre, de tout avoir à recommencer à zéro", se souvient Jean-Christophe. Une rude épreuve dont il a réussi à se sortir trois ans plus tard. "C'est à ce moment là que je me suis lancé sérieusement dans la boulangerie-pâtisserie", confie-t-il avec pour secrète ambition de concurrencer l'importante boulangerie de Los Angeles : La Brea Bakery. Il créé sa propre entreprise qui finalement échoue, mais l'idée reste intacte : "J'étais convaincu qu'il manquait une boulangerie digne de ce nom à LA."
mardi, mars 30, 2010
La pelouse, un symbole américain à désherber
Grande maison, garage pour deux voitures sans oublier le jardin au gazon impeccable, tel est le stéréotype du pavillon de banlieue à l'américaine. Reflet de la réussite économique, devenir propriétaire aux Etats-Unis implique aussi de se conformer. La pelouse verte parfaitement tondue en face de sa demeure était, et reste toujours, un moyen de prouver son appartenance à la société de l'Oncle Sam. Les Américains nouent un attachement presque viscéral à leur gazon, mais à quel prix?
Qua et Angelina Ha sont devenus propriétaires il y a près de huit ans dans la ville d'Orange, au sud de Los Angeles. Installé dans une maison au sein d'un lotissement de banlieue, le jeune couple actif répétait machinalement les tâches d'entretien de leur gazon : arrosage quotidien, tonte le week-end, ajout d'engrais et de pesticides à l'occasion. "Notre consommation d'eau dépassait le million de litres par an", souligne Qua Ha, manager informatique d'origine asiatique. Par souci financier, mais surtout écologique, le couple a décidé de faire une croix sur ce gazon énergivore en 2008 pour le remplacer par des copeaux de bois et quelques plantes grasses. Croyant bien faire, le jeune couple a reçu une amende quelques mois plus tard. Motif : le code municipal requiert 40% de "végétation vivante" dans les jardins de ses habitants.
Lire la suite...
mardi, mars 16, 2010
LA, la violence ordinaire
samedi, mars 13, 2010
Valley girl talk
- Oh my god! Did you hear about Cindy?
- No, but I totally want to know!
- You know, she was depressed, her boyfriend, you know, he didn't make as much money so, I mean, you know like she was : I can't stay with you anymore, you know what I mean?
- Like, for real?
- Oh my god, she totally told him that, like, that's crazy, you know!
Le pire c'est que je ne force pas le trait. Donc pour maitriser parfaitement la langue Valley girl, c'est simple, il suffit de saupoudrer toutes vos phrases par : Like, You know what I mean? Totally! You know… I mean (interchangeable).
mardi, mars 09, 2010
Les mustangs, trop nombreux, sont chassés de leurs terres
Ils sont le symbole de l'Ouest américain. Les chevaux mustangs ont conquis l'Amérique du temps des pionniers et se sont tellement bien adaptés qu'ils sont maintenant devenus trop nombreux. 12 000 de trop, selon le gouvernement américain, qui a décidé de capturer ces chevaux sauvages dans les plaines du Nevada et du Colorado. Une initiative qui avive de vives tensions aux Etats-Unis entre les défenseurs des animaux et les industriels.
À l'état sauvage, les bêtes sont trop nombreuses pour pouvoir manger à leur faim, selon le directeur du Bureau of Land Management, Bob Abbey. Un cheval adulte peut manger jusqu'à 10kg de broussailles par jour. Or, ce qu'il manque, c'est l'espace et surtout les ressources pour pouvoir nourrir tous ces chevaux. C'est du moins ce que prétendent les personnes en faveur d'un contrôle de la population équine, avançant qu'il y a entre trois et cinq fois plus de chevaux que ce que l'habitat peut supporter. Les bêtes capturées sont transportées dans d'autres pâturages, les plus jeunes sont proposés à l'adoption.
Mais il y a l'art et la manière. Les défenseurs animaliers dénoncent eux une campagne cruelle et inhumaine destinée à servir les intérêts des agriculteurs. Ainsi, pointent-ils, les chevaux sont repérés à l'aide d'hélicoptères qui bourdonnent à quelques mètres du sol. Les bêtes, affolées, galopent durant des heures et finissent par s'affaiblir. Les agents fédéraux n'ont plus qu'à les attraper.
Une mesure qui sert les intérêts des éleveurs de bétail qui veulent pouvoir utiliser les plaines pour leur cheptel, insistent les opposants à cette mesure. Autre détail significatif, le Bureau of Land Management a comme mandat de faire passer un nouvel oléoduc de 1100 km du Wyoming jusqu'en Oregon. L'oléoduc traversera les terres situées au nord de la ville de Reno, dans le Nevada, une région où des milliers de chevaux sont capturés.
L'affaire a pris un tournant politique à paillettes puisque de nombreuses stars, à l'instar de Sheryl Crow, se sont mobilisées et ont écrit au président Obama pour interrompre la capture des mustangs, un programme mis en place sous le gouvernement Bush. «Contre le pouvoir de l'industrie agricole, de l'industrie du minerai et de l'industrie pétrolière, les chevaux sauvages n'ont aucune chance», souffle Margaret Cooper, une résidente du Nevada, dans la presse américaine.
dimanche, février 28, 2010
Et toi, t'es atteint de senioritis?
Venir en cours - ou pas, écouter passivement les profs, faire ses devoirs - vite fait, survoler les exams… sounds familiar? Aux Etats-Unis, cette attitude je-m’en-foutiste a un nom : la “senioritis”, un terme qui fait penser à une maladie contagieuse.
Senioritis vient du terme senior, qui fait référence à ces étudiants en dernière année - que ce soit en dernière année de lycée ou d’université. Aux Etats-Unis, les élèves savent si ils sont admis à l’université au milieu de leur dernière année de lycée. Pourquoi continuer à travailler comme des forcenés puisqu’ils savent si ils seront ou non admis?
Cette dernière année, ou plus précisément le dernier semestre de cette dernière année, les étudiants ont une tendance à la “procrastination, perte de motivation, baisse des notes, manque de concentration pendant les cours, cruising (venir en cours en touriste)”. Tels sont les symptômes de la senioritis, un fléau, selon le corps enseignant, qui a décidé d’agir en prenant désormais en compte les notes du dernier semestre de lycée avant d’avaliser l’admission du senioriteux potentiel.
“Honte à l’éducation américaine”, “décadence des étudiants”, “incitation à l’oisiveté”, les critiques des adeptes de la senioritis ont remis de l’ordre en brandissant la menace des étudiants asiatiques, qui surpassent de très loin les résultats de leurs confrères américains.
Dans un contexte professionnel, la senioritis décrit toute personne arrivant à la fin de son contrat de travail - sans espoir de CDI - et pressée d’en sortir. De façon générale, ce terme, inventé aux Etats-Unis, pourrait s’appliquer aux soon-to-be retired, c’est-à-dire aux gens sur le point de partir en retraite et qui n’en peuvent plus d’attendre. Un nouveau terme à faire approuver par l'Académie française?
lundi, février 15, 2010
Il pleut à LA?
Une décision qui se faisait attendre dans cette ville de Californie où l'eau est tellement rare que les habitants ne savent pas comment réagir lorsqu'il pleut. Des carrefours entiers deviennent d'énormes pataugeoires, les piétons doivent faire preuve d'imagination pour traverser les rues et surtout, la majorité de cet "or bleu" finit dans la mer par le biais des égouts. Une eau sale, qui s'est écoulée sur les toits des voitures, les trottoirs et la chaussée avant de polluer le Pacifique.
Les nouvelles habitations refusant de mettre en place un tel système se verraient imposer une taxe qui permettrait de financer la constructions de maisons à faible impact environnemental. L'idée est de réduire la pollution en évitant à près de 400 millions de litres d'eau de pluie sale de finir dans l'océan. Mais aussi d'accroître la perméabilité des sols, depuis trop longtemps sellés par des tonnes de béton et de bitume.
Tonneaux de stockage, routes poreuses et rigoles devront désormais faire partie de la panoplie du constructeur immobilier à LA. Et les règles sont strictes : la moindre goutte d'eau de pluie qui échapperait aux systèmes de rétention et de stockage et c'est l'amende. 13 dollars le gallon, soit 2,5 euros le litre. Face à l'ire des associations de constructeurs, les autorités derrière la proposition de loi ont accepté de lâcher du lest. Il sera possible de laisser s'écouler l'eau de pluie dans les égouts à condition de la filtrer en amont.
Si tout va bien, la loi prendra effet en 2011.