Barack Obama a eu 50 ans jeudi, et il a profité du grand jour… pour motiver ses troupes en vue de 2012. Des réunions de quartier étaient organisées à l'image de ce que le candidat Obama avait mis en place en 2008 lors de sa campagne "grassroot" : inciter les démocrates à se rencontrer dans un cadre intime pour se mobiliser. Mercredi soir, une petite dizaine de ces réunions avaient lieu un peu partout à Brooklyn.
Si la pluie d'été en a découragé plus d'un, Lisel Burns a tout de même réussi à rassembler près d'une dizaine de personnes dans le sous-sol de son appartement du quartier cossu de Park Slope.
War Room
Assis en cercle autour de l'ordinateur portable de Lisel, les langues se délient rapidement mais les pensées des uns et des autres s'interrompt lorsque Barack Obama prend la parole. Il s'adresse spécifiquement à ce public acquis à sa cause sous la forme d'un video-chat dont le lien est uniquement accessible aux organisateurs des rencontres.
Rien de substantiel n'émerge vraiment de ce discours, si ce n'est le symbole de voir le président s'exprimer comme si il parlait sur Skype. Le décor derrière lui est très informel, le son de sa voix est parfois haché, ce qui ajoute à l'authenticité de l'expérience. "Cette élection est d'une certaine façon plus importante que la précédente", indique-t-il notamment, en parlant des élections de 2012.
Shawn Gauthier regarde le discours de Barack Obama mercredi 3 août.
"Sa victoire en 2008 semblait inévitable, mais pour celle-là, il va falloir se battre", reconnait Shawn Gauthier, un des participants. Admirateur d'Obama, ce publicitaire de 37 ans novice en politique regrette une chose : "je ne comprends pas pourquoi il ne communique pas plus sur ses succès. Il a accompli beaucoup de choses, comme le sauvetage de l'industrie automobile, la réforme du système de santé, la fin de Don't Ask Don't Tell…Mais il se laisse écraser par la propagande républicaine!" Aisha Hinton, une jeune noire également présente reconnait que l'humeur a changé autour d'elle "les gens ne comprennent pas pourquoi il n'en fait pas plus sur la création d'emplois."
Pour Obama ou contre les républicains?
"J'adore Obama, je ne suis pas d'accord avec un certain nombre de ses décisions mais j'adore sa personnalité. Je m'inquiète de la tendance à droite qui veut mener le pays droit dans le mur", indique Raphael Thompson, un autre participant originaire de Caroline du Sud.
Le groupe a conclu la rencontre sur un plan d'attaque : date de la prochaine réunion, message à articuler, tracts à distribuer et où, inciter les gens à s'inscrire pour voter... "Et pour la "War Room", ça se passe ici!", conclut Lisel.
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