vendredi, juillet 17, 2009

La polémique Orelsan aux Etats-Unis

Suite à la polémique autour de la chanson "Sale Pute" du rappeur Orelsan, je suis allée creuser la question d'un point de vue américain. Pour rappel, Orelsan est un chanteur français qui a été déprogrammé aux Francofolies de La Rochelle à cause de sa chanson ultra violente "Sale Pute", qui parle en gros de quelqu'un qui a surpris sa copine en train de le tromper et qui commence à l'insulter et à la menacer de la frapper voire pire (voir paroles).

Cela a posé le dilemme en France de la censure. Déprogrammer le rappeur est-il une atteinte à la liberté d'expression? Au-delà des querelles politiciennes qui ont eu lieu autour de cette affaire, je me suis demandée comment la question aurait été abordée ici.

Tout comme il existe un système de notation (ratings) pour les films allant de G - pour general audience - à NC-17 - interdits aux moins de 17 ans, un système similaire existe pour la musique.


Ce système ne comporte qu'un type de classification, "parental advisory", apposé sur les CD dont les paroles sont "explicites", "profanes", "violentes", ou "sexuelles". Ce logo a été mis en place en 1985 à l'initiative d'un groupe de femmes menées par Tipper Gore, la femme d'Al Gore. Ce groupe a d'ailleurs été surnommé les "Washington wives" car toutes étaient des femmes de politiciens.

L'initiative a fait beaucoup de bruit à l'époque et est considérée, toujours aujourd'hui, comme une forme de censure (Frank Zappa a fait campagne contre la mesure en 85, alors que son titre G-Spot tornado était visé). Les albums comportant le logo sont en effet refusés par certains distributeurs, comme Wal Mart aux Etats-Unis.

Serait-ce une façon de lutter contre des artistes ou chansons violentes en France?

Cela est peu probable car le logo "parental advisory" n'est pas obligatoire aux Etats-Unis et donc facilement contournable. J'apprends sur Wikipédia que la classification existe en France, mais rarement utilisée, ou alors à titre humoristique (comme par les Fatal Bazooka, groupe de rap parodique de Michaël Young).

Pour atténuer le buzz autour de sa chanson, le rappeur Orelsan s'en est expliqué lors d'une interview. N'empêche, je ne sais pas si c'est mon instinct de femme qui parle, mais je suis d'accord avec Ségolène Royal sur ce coup-là. Les paroles de cette chanson sont abjectes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je tombe sur ce blog qui m'a l'air intéressant, néanmoins il est dur de trouver un article sur un sujet précis : pourquoi ne pas utiliser les tags? Il semble en réalité que vous les utilisez (libellés) mais comme leur liste ne figure pas en marge, cela reste sans effet... Bonne continuation en tous cas!