mardi, décembre 16, 2008

Des armes contre un chèque-cadeau

Le programme d'échange de revolver contre des chèques cadeaux n'a jamais connu autant de succès à Compton. Lancé dans l'une des banlieues les plus pauvres de Los Angeles, le programme "Gifts for Guns" permet aux détenteurs d'armes à feu de s'en débarasser anonymement contre un chèque de 100 dollars à dépenser dans trois enseignes commerciales.

L'idée ne date pas d'aujourd'hui, elle a été lancée il y a trois ans. Mais les autorités n'ont jamais vu autant de personnes ramener leur arme pour bénéficier des 100 dollars cette année : près de 1000 revolver ont été saisis, c'est trois fois plus qu'en "période normale". L'explication? La crise économique : les habitants de Compton, essentiellement noirs et hispaniques, "ont besoin de mettre de la nourriture sur leur table et des habits pour leur famille", a confié le sergent Byron Woods au Los Angeles Times.

De fait, entre les trois chaînes, les chèques Ralph, un supermarché alimentaire, sont les plus prisés. Les années précédentes, les deux autres grandes surfaces étaient les plus convoitées : Best Buy, un supermarché d'électronique-informatique et Target, une chaîne d'habillement et de décoration discount.

Aucun site ne promeut le programme si ce n'est une annonce discrète postée au début du mois sur le site d'annonces en ligne ultra consulté, Craigslist.

"100 dollars en chèque cadeau pour les revolver et fusils, 200 dollars pour les fusils d'assaut et 50 dollars pour les armes de moindre qualité. Déposer les armes, aucune question n'est posée, complètement anonyme."

Le programme est financé conjointement par la ville de Compton et le comté de Los Angeles. Il a été initié en 2005 suite à une vague de violence. Réputée pour ses nombreux gangs latinos et noirs, Compton est l'une des villes les plus dangereuses des Etats-Unis ; son taux d'homicide est près de 6 fois supérieur à la moyenne nationale.

Crédits photo : HECTOR MATA/AFP/Getty Images

lundi, décembre 15, 2008

Santa Monica sous la pluie

Je suis allée faire un tour sur la plage entre deux orages. Santa Monica sous la pluie, c'est assez rare pour être immortalisé.






La dernière photo est un toit de voiture, après la pluie.
© Cécile Grégoriades

samedi, décembre 13, 2008

Une guerre très très chère

Joseph Stiglitz est l'auteur de l'ouvrage qui a fait grand bruit ici aux Etats-Unis "Three Trillion Dollars War", sorti en milieu d'année. Le titre du livre fait référence au coût effarant d'une guerre qui ne devait coûter aux contribuables américains la somme de 60 milliards de $. Soit un coût multiplié par 50, selon les auteurs du livre.

Une vidéo courte et simple résume le postulat de l'ouvrage.

mercredi, décembre 10, 2008

Démographie US : les minorités dominent

Fans de ce genre de statistiques, les Américains constatent que la part des blancs au sein de leur population urbaine devient minoritaire. Le dernier recensement indique que la part des Hispaniques, Noirs et Asiatiques met les "Caucasians" en minorité au sein des grandes villes américaines, ou tout juste. 50,2% de la population des métropoles est "blanche non-hispanique", alors que ce chiffre était de 52,3% en 2000.

A Los Angeles, où je vis, 71% de la population n'est pas blanche, ce qui représente 7 millions de personnes. C'est la ville-comté où la part des minorités est la plus importante du pays.

Le nouveau recensement met en relief un changement démographique dans les banlieues, et dans une moindre mesure, dans les campagnes. Les "suburbs" comptent 72% de Blancs - tout de même -, reste que c'est 4% de moins qu'en 2000. Les ethnicités en hausse : les Hispaniques et Asiatiques surtout. La part des Noirs, ou Africains-américains, reste la même.


Dans tout le pays, la proportion de gens qui parle une langue autre que l'anglais chez soi est en hausse. Interrogé par le New York Times, le démographe William Frey, de la Brookings Institution, constate que les minorités ethniques ne restent plus dans leur "bastions traditionnels" : les grandes villes et les Etats comme la Floride, la Californie et le Texas. "Les minorités raciales s'établissent non seulement vers de nouveaux Etats, régions et métropoles, mais aussi dans les villages et campagnes aux Etats-Unis", constate le démographe. Motivés par les opportunités économiques, "ces groupes vont graduellement changer la fabrique des interactions entre majorité et minorités à l'échelle du pays."

jeudi, décembre 04, 2008

Entre Chomagistan et Badistan, bienvenue à Pigistan

Un petit clin d'oeil à tous les journalistes-pigistes, une carte piochée sur le forum des pigistes. (Cliquer pour agrandir l'image)

A Pigistan, les Sédéhistans sont les rebelles d'une zone tribale bien défendue. Dans la vaste plaine de la PQR, on passe parfois par Heremy, ou des fois, on le fait juste Al-Ansienn', mais il ne faut jamais oublier Raiz'Ho, toujours utile.

Loin, très loin, se trouvent les collines de Radio France et les Monts de la TNT, au sud desquels le fort de Kartedeprès reste absolument inaccessible. Au nord du Pigistan, les Rocheuses de la Déhairach sont splendides, mais le terrain est parfois glissant. L'ascension vaut tout de même le coup, car derrière se trouve Fich'depeye, localité connue pour ses effets bénéfiques.

A Fich'depeye, on est qu'à quelques lieues du paradis fiscal de Publicistan, bon plan de secours en cas d'enlisement au Pigistan.

Certains se reconnaîtront !