mardi, décembre 22, 2009

Comment faire de noël une fête écolo

Louer des sapins de Noël au lieu d'acheter un arbre coupé ou un sapin en plastique? Scott Martin en a eu l'idée et a créé son entreprise de location de sapins de Noël à Los Angeles l'année dernière. Je les ai découvert en allant faire mes courses au marché de dimanche matin à Santa Monica.

Louer son sapin, pour quoi faire? Tout d'abord, l'arbre reste en pot, et peut continuer à pousser. Il est stocké dans une pépinière le reste de l'année en attendant Noël suivant. Les arbres ne font pas des milliers de kilomètres depuis le nord du pays, comme c'est le cas pour les sapins coupés. Et on garde quand même l'atmosphère de Noël avec le merveilleux parfum de l'arbre qui envahit la maison.

Un geste environemental et une autre façon de dire stop au consumérisme démesuré de Noël.



Publié sur France USA Media.

mardi, décembre 15, 2009

Le Mexique, nouvel eldorado médical pour les Américains

Traverser la frontière pour se faire soigner : c'est bien souvent le seul choix laissé aux Américains sans couverture médicale qui ne peuvent pas payer le prix des soins aux Etats-Unis.

Ville frontalière, Tijuana regorge de cabinets dentaires, pharmacies, cliniques et même hôpitaux s'adressant directement à cette clientèle nord-américaine. On estime à 20 millions le nombre d'Américains qui se rendent chaque année au Mexique, pour échapper à un système de santé considéré comme inefficient et trop onéreux. J'ai mené ma petite enquête à Tijuana.

Un sujet paru sur Le Blog de XXI.

samedi, décembre 05, 2009

Les quartiers chauds de Los Angeles ont-ils un potentiel touristique?

South Central Los Angeles. DR.

A partir du mois de janvier 2010, une organisation propose aux touristes de visiter en bus les quartiers déshérités de Los Angeles. South et South Central LA sont des quartiers célèbres pour leurs gangs, où les coups de feux sont quasiment quotidien. Les communautés noires et d'origine latine cohabitent avec plus ou moins de succès, comme l'ont rappelé les violentes émeutes interraciales du début des années 90.

L'initiative touristique est controversée, mais l'organisation qui la propose n'est pas un simple tour operator aux motifs purement commerciaux. Il s'agit d'un groupe d'activistes souhaitant revitaliser l'économie de ces quartiers pauvres et stigmatisés. La ville de Los Angeles est un vaste étalement urbain fortement marqué par les clivages sociaux. L'ouest de la ville regroupe les populations plutôt aisées, tandis que les personnes issues de minorités noires et hispaniques occupent l'est et le sud de la métropole, des quartiers en difficulté rarement visités.

L.A. Gangs Tours espère inverser la tendance et montrer aux outsiders ce qu'est vraiment "South Central", au-delà de sa réputation sulfureuse. Les fondateurs de cette organisation sont d'anciens membres de gangs, comme Alfred Lomas, qui faisait partie de Florencia 13. L'idée est de d'utiliser les 65 dollars payé par chaque visiteur pour stimuler l'économie locale, par la création d'emplois ou le développement de micro-crédits pour entrepreneurs locaux.

Au programme du tour : les quartiers de Watts, Compton ou encore Florence, en plein coeur de South LA. Les visiteurs pourront contempler les pires exemples de logements sociaux ou encore les sites devenus célèbres pour leurs sanglantes confrontations entre gangs.

© Joseph Rodriguez (AFP)

Si l'initiative est taxée de "voyeurisme malsain" des riches dans les quartiers pauvres, Alfred Lomas, l'un des organisateurs, y voit un projet éducatif. Il souhaite expliquer aux gens l'origine de South LA et les raisons qui ont mené aux clivages sociaux et raciaux, et finalement, à l'émergence de gangs.

"C'est une bonne initiative pour sensibiliser les gens à ce qui se passe vraiment" dans ces quartiers, explique Francisco Ortega, qui travaille comme médiateur à South Los Angeles, mais le risque, souligne-t-il, "c'est que cette visite s'apparente à l'exploration d'un zoo".

Les membres du projet sont optimistes. Ils estiment que ce genre de tour pourra concurrencer les célèbres tours en bus d'Hollywood. En attendant, LA Gangs Tour fait un intense travail de sensibilisation dans ces quartiers déshérités, afin d'expliquer leur projet à la population locale. Mais Terry Jensen, un entrepreneur qui soutient le projet, reconnait que "le moindre incident ou échange de tirs pendant un tour et l'organisation perd toute crédibilité."

vendredi, novembre 27, 2009

"Quand on n'a pas d'assurance, on croise les doigts pour ne pas tomber malade"

Alors que le Sénat américain vient de s’emparer du projet de loi du réforme de la couverture santé voulue par Barack Obama, quarante millions d’Américains galèrent sans assurance. Sofiya Goldshteyn est un exemple parmi d’autres, mais révélateur. Elle ne s’est jamais vraiment inquiétée pour sa santé. Mais début novembre, la jeune fille de 27 ans a commencé à ressentir une douleur dans l’une de ses molaires. Elle n’a pas tardé à recevoir le diagnostic : plusieurs plombages à remplacer, et une couronne à poser. Sofiya Goldshteyn n’a pas d’assurance maladie, et a dû payer les 1000 dollars de frais dentaires de sa poche. Une facture difficile à avaler, même si elle travaille à temps plein dans une entreprise informatique.

Deux tiers de la population active est couverte par le biais de son employeur, le reste a le choix de souscrire à une assurance privée individuelle. Mais en raison des coûts exponentiels des tarifs des compagnies d’assurance, de moins en moins d’employeurs offrent une couverture maladie à leurs employés. Comme Sofiya Goldshteyn, plus de la moitié des personnes sans assurance santé aux Etats-Unis ont un travail. Pour elle, ne pas avoir de couverture maladie, c’est prendre le risque de se ruiner au moindre souci de santé.

“Depuis que je n’ai plus d’assurance, j’ai changé mes habitudes de vie, j’ai plus conscience du risque, par exemple quand je conduis, je fais attention de ne pas aller trop vite et j’évite de prendre la route si il pleut. J’essaie de manger correctement pour ne rien attraper. C’est vraiment stressant de savoir qu’au moindre accident, on peut être ruiné.”

Pour payer ses frais dentaires, Sofiya Goldshteyn a du souscrire à un emprunt auprès de Care Credit. Cette société de crédit s’adresse exclusivement aux personnes sans assurance et solvables comme Sofiya qui ont besoin d’argent pour payer leurs factures médicales peu élevées. C’est avantageux, selon Sofiya, car cela lui permet de payer 50 dollars par mois sans frais, à condition qu’elle rembourse son emprunt à échéance, sinon le taux d’intérêt caracole à 20%.

Souscrire à une assurance privée? Sofiya Goldshteyn ne se pose même pas la question. Entre son loyer, ses factures mensuelles, son prêt étudiant à rembourser et ses frais médicaux, elle ne gagne pas assez pour débourser plusieurs centaines de dollars par mois pour un assurance privée. Alors en attendant, Sofiya Goldshteyn croise les doigts pour rester en bonne santé.

lundi, novembre 09, 2009

Korea Town ou Little Bangladesh ?... pour un quartier latino !

C’est l’un de ces débat qui ne peut avoir lieu qu’à Los Angeles. Depuis les 30 dernières années, quelque 50 000 Coréens ont élu domicile dans un quartier situé à deux pas du centre ville. L’endroit était de facto devenu Korea Town, même si depuis les émeutes de 1992, beaucoup de Coréens avaient fuit le quartier car largement pris pour cible par les gangs noirs américains du sud de la ville. Depuis, les commerces restés vacants avaient été repris par des Latinos - Salvadoriens, Guatémaltèques, et bien sûr, Mexicains. Le ratio est officiellement de 30% de Coréens, 10% de Bengalis et 60% de Latinos.

La surprise fut donc générale lorsque l’année dernière, un groupe de Bengalis déposa une demande officielle de nommer le quartier Little Bangladesh. On compte officiellement moins de 2000 Bengalis dans le comté de Los Angeles, mais le consul du Bangladesh estime que le chiffre réel se situe entre 10 000 et 15 000.

La guerre des dénominations est une question de fierté, reconnaissent les deux partis. Mais ce clash entre communautés ethniques est un phénomène nouveau, indique Jan Lin, professeur de sociologie qui étudie les enclaves ethniques : “historiquement, les conflits opposaient blancs contre non-blancs, lorsque des immigrants venaient s’installer et dérangeaient l’ordre établi.”

Los Angeles est considérée comme l’une des villes les plus diverses au monde, culturellement et ethniquement. Des dizaines de communautés vivent côte à côte. Et cela se reflète dans le développement urbain : Chinatown, Filipinotwon, Little Armenia, Little Ethiopia, Tehrangeles, Little Tokyo, Thai Town…

Le conflit entre Coréens et Bengalis touche à sa fin, ces derniers s’étant résignés à accepter quelques kilomètres carrés officiellement dénommés Little Bangladesh, au sein du quartier de Korea Town.

mardi, novembre 03, 2009

Course de citrouilles à Manhattan Beach

La "World Famous Pumpkin Race" est un évènement très américain à la veille d'Halloween. Il s'agit d'un concours de citrouille sur roulettes, une tradition de 19 ans, précise le site du concours, où les participants plantent deux axes et des roulettes à chaque extrémité du légume.


La course a lieu sur un tronçon de route très pentu qui fait face à la mer à hauteur de Manhattan Beach. Le premier "pumpkin" qui franchit la ligne d'arrivée gagne. Et gare aux tricheurs. Pour ceux qui tenteraient de faire passer une pastèque pour une citrouille, c'est le "smash" garanti. Autrement dit, écrasé à coup de marteau, dans la ferveur générale. Gâchis de nourriture? Les enfants - comme les parents - en tout cas, adorent.



lundi, novembre 02, 2009

Histoire politique des Etats-Unis en cartes

Ca fait un an que les Etats-Unis vivent sous l'ère Obama, et pour l'occasion, je vous propose de voir - ou revoir - ce cours passionnant du prof de science politique Martin Lewis, de l'université de Stanford. Le cours se penche sur l'histoire politique des Etats-Unis par le biais de cartes. Donc oui, le cours est en anglais, mais le flot de documents visuels aide à comprendre l'évolution politique du pays et surtout sa division démocrates-républicains. Le cours date de 2008, juste avant l'élection d'Obama, mais il est toujours d'actualité.

A regarder en plusieurs fois, car chaque cours - il y en a 6 - dure une bonne heure.

Intro :



Je recommende chaleureusement le portail Academic Earth, où le cours de Martin Lewis est plus agréable à visionner que sur YouTube.

mardi, octobre 27, 2009

Surf

Qu'il vente ou qu'il neige, les surfers cherchent toujours la vague sur les plages de Californie. Ici à Manhattan Beach, dimanche 25 octobre. Prises de vue en accéléré.

vendredi, octobre 09, 2009

Enquête sur le phénomène des "child free"

Ils ont choisi de ne pas avoir d'enfants. Le dernier numéro du magazine écolo urbain Terra Eco fait le point sur le problème de la surpopulation en mettant le doigt sur ce qui fait mal : faut-il arrêter de procréer?

J'ai posé la question à plusieurs personnes aux Etats-Unis qui ont franchi le pas. Les raisons sont diverses, mais l'écologie est un facteur important dans leur choix. Le souhait de ne pas contribuer à ajouter aux 7 milliards d'habitants, de ne pas épuiser davantage les ressources naturelles. J'ai donc demandé à Eric, Scott et Kate de m'expliquer leur choix. Ils vivent tous aux Etats-Unis. Voici leur réponse.

jeudi, septembre 24, 2009

Un nouveau festival de Frenchies en mal de pays à LA

Le nom du festival fait frémir l’oreille des Américains : “Ooh la L.A.” Cette expression à la connotation coquine outre Atlantique va désormais symboliser un rendez vous culturel immanquable à Los Angeles. Destiné à présenter les nouveaux talents de la scène pop et électro française, le “Ooh la LA festival” a comme tête d’affiche des artistes comme Sébastien Tellier, Emilie Simon, Gonzales, le collectif Nouvelle Vague et bien d’autres.

L’évènement s’étend sur trois soirées au théâtre Henry Fonda, sur Hollywood Boulevard, du 23 au 25 septembre 2009. J'ai été voir Gonzales mercredi soir. Je l'avoue sans rougir, je ne connaissais pas cet artiste talentueux, qui jongle entre musique et performance théâtrale. Lire la suite...

lundi, septembre 21, 2009

vendredi, septembre 11, 2009

Les chaussures Crocs passent (enfin) de mode


Est-ce la fin d’une époque? Les Crocs ne se vendent plus. C’est une success story qui prend fin, car ces sandales colorées, que l’on aime ou que l’on déteste, ont connu une ascension fulgurante dans le monde de la chaussure. Pas moins de 100 millions de paires vendues en 7 ans - un record.

Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, et les Crocs sont en passe de tomber dans les oubliettes de l’histoire de la mode. Portées par George Bush ou encore Roselyne Bachelot, les chaussures à trous aux couleurs flashy ne se vendent plus. La faute à leur durabilité, selon certains. Ces sabots, initiallement conçus pour les activités nautiques à cause de leur imperméabilité, sont aussi extrêmement confortables.

« Peu importe que ce soit beau ou pas, c’est facile à mettre. Vous ne transpirez pas. Il n’y a pas de problèmes de champignons. C’est pour les gens qui travaillent et ont mal aux pieds toute la journée », déclarait le PDG de Crocs France Jean-Jacques Cherry dans les colonnes de Rue 89 en 2008. Crocs dispose d’ailleurs d’un magasin à Paris sur l’avenue de Wagram.

Les sabots en plastique, dont l’idée a germé dans la tête de Canadiens reprise ensuite par trois Américains, sont mondialement portés. Si les Etats-Unis sont un grand marché, plus de la moitié des Crocs sont vendues à l’étranger.

Mais depuis 2008, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’entreprise. 2000 employés licenciés, 185 millions de dollars de pertes et un surplus monumental de ses sabots en caoutchouc. Crocs Inc. est sur le point de faire faillite. Une nouvelle qui en réjouit certains : “chaussures de clown”, “sabots les plus moches de l’histoire”, “summum du mauvais goût”, les critiques indignées fusent de toutes part sur la toile.

Crocs a bien tenté de lancer une nouvelle ligne, avec ses sabots fourrés pour l’hiver, mais rien n’y fait. La mode, par définition, est passagère. Le mauvais goût aussi apparemment.

dimanche, septembre 06, 2009

Surfer en sirtotant son café? Un petit plaisir qui risque de disparaître


Siroter son latte en surfant sur le web, une image courante dans la plupart des cafés aux Etats-Unis. Mais ce petit plaisir pourrait bien toucher à sa fin. De plus en plus de cafés verrouillent prises et wi-fi à l’encontre de clients indélicats, qui “squattent” des heures avec pour seul achat, une tasse de café : 2 dollars tout au plus.

A Naidre’s, une brasserie de quartier à Brooklyn, on a décidé de changer les règles. “Chers clients, nous sommes flattés de voir que vous nous appréciez tellement que vous voulez passer la journée chez nous, mais ceux qui veulent manger doivent pouvoir s’assoir“, avertit un panneau à l’entrée, détaille Erica Alini dans le Wall Street Journal.

Résultat : les ordinateurs portables sont interdits entre 11h et 14h en semaine et 10h et 15h le week end. A moins que le client commande à manger et ne fasse pas que pianoter sur son clavier.

Alors que la crise accroît le nombre de demandeurs d’emploi, les cafés des grandes villes se remplissent de clients qui ont de plus en plus de temps libre et le passent à postuler à des offres en ligne, ou simplement à surfer sur le net, profitant de l’Internet gratuit. Le genre de clients qui ne remplit pas les caisses.

Jusque là, les surfers et les cafés entretenaient une idylle où les uns étaient chaleureusement accueillis et les autres se réjouissaient de faire salle comble. Mais les abus deviennent de plus en plus nombreux, et l’idylle tourne au vinaigre. Sur les sites de notation des cafés et restaurants comme Yelp.com, les insultes fusent. “Bonne chance pour rester ouvert si vous refusez l’entrée à la moitié de votre clientèle”, écrit une étudiante de la chaine de cafés Cocoa Bar, alors qui s’est vue renvoyer à la sortie de son ordinateur.

La tendance touche majoritairement des cafés indépendants, pas les cafés de chaine comme Starbucks ou Borders, où de toute façon, le wi-fi est payant. Les cafés jouent un rôle essentiel pour une partie de la population à la recherche d’un emploi. Les entretiens y ont parfois lieu, comme le raconte cette réalisatrice de film indépendante “maintenant, je suis constamment à la recherche d’endroits avec Internet ou je peux me concentrer sans qu’on m’observe d’un air désapprobateur“.

Mais les abus sont réels. Certains clients vont jusqu’à ramener leur tasse et leur sachet de thé, et ne demandent que de l’eau chaude. D’autres déballent discrètement leur sandwich, préparé chez eux.

jeudi, août 27, 2009

dieu et plateau repas



Aujourd'hui, j'ai discuté avec quelqu'un de religieux dans ma boîte. C'est-à-dire quelqu'un qui croit en dieu, comme 80% de la population américaine. Il était catholique, élevé dans un pays d'amérique centrale à forte tradition catholique, mais depuis qu'il est aux Etats-Unis, il a changé, il est devenu "chrétien". Je lui dit que catholique c'est juste une forme de christianisme. Il ne se souvient plus de la dénomination exacte mais il me dit qu'il est plus proche de dieu grâce à cette religieux qu'il a choisi. "Dans mon église avant, on nous lisait la bible, on était complètement passifs, là je lis la Bible moi-même et la vérité est sous mes yeux."

Lorsqu'il est temps de savoir quelle religion je pratique, mon interlocuteur, d'environ 25 ans et émigré du Guatemala depuis qu'il a environ 20 ans, n'en croit pas ses oreilles. Non je ne crois pas en dieu. Il est éberlué pour quelques minutes et je pense qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un avec qui il est proche être athée. Les religieux et non religieux ne traînent pas ensemble aux Etats-Unis, et si ils le font, ils ne parlent pas religion. Un peu comme en France, on n'évoque pas combien on gagne. Il a essayé de me convaincre de lire la Bible, je lui ai dit que ça ne m'intéressait pas, et je l'ai quitté avec un grand sourire, lui est resté assis, perplexe, avec son plateau repas.

samedi, août 22, 2009

Burning Man : nihilisme et quête d'idéal en plein désert


Pour certains, le Labor Day représente l'un des six jours officiellement fériés aux Etats-Unis. Pour d'autres, c'est le point d'orgue de Burning Man, un festival en plein coeur du désert du Nevada. Du 31 août au 7 septembre c'est l'un des rendez-vous les plus excentriques des Etats-Unis.

Né à la fin des années 80, Burning Man rassemble des jeunes et moins jeunes majoritairement originaire de l'Ouest des Etats-Unis mais de plus en plus du monde entier, en quête d'un idéal. Lequel, personne ne le sait vraiment, pas même les participants. Le tableau est pourtant magique : un désert aride sur des centaines de kilomètres entouré de montagnes à l'horizon, un ciel bleu azur offrant des couchers de soleil à couper le souffle. Ca c'est lorsqu'il n'y a pas de tempête de sable, et qu'on arrive à supporter les températures extrêmes qui dépassent les 40 degrés à l'ombre.

A Burning Man, les extravagances de toutes sortes et l'anti-norme sont la règle. La nudité et les drogues aussi. Officiellement, le festival est d'abord centré sur l'art. Les participants réalisent vite que l'art n'est qu'un prétexte à se déhancher au son de DJs, gober de l'exta et en prendre plein les yeux.

C'est Larry Harvey, un jardinier paysagiste, qui a lancé le mouvement. Il a eu l'idée en 1986 de brûler une figurine en bois de plus de deux mètres sur une plage de San Francisco avec quelques amis. Agé aujourd'hui de 61 ans, Larry Harvey est à la tête d'une véritable entreprise. La participation du festival a été multipliée par dix en 10 ans, et cette année, on pourrait atteindre le record de 50 000 personnes.


Chaque festival est associé à un thème. En 2007, c'était l'environnement. En 2008, le rêve américain. Cette année, le thème est l'évolution. Des artistes inspirés font des propositions aux organisateurs qui en retour les rémunèrent pour leurs oeuvres, sur l'argent récolté par les admissions - 300 dollars par personne. Au niveau des créations, il faut être le plus excentrique possible, même si ça n'a aucune viabilité.

Burning Man est un peu à la croisée de Woodstock, d'une rave géante, d'un certain nihilisme avec une touche artsy et des participants qui, somme toute, ont les moyens de se payer le prix d'entrée voire le billet d'avion. Et c'est l'une des controverses qui entoure le festival : son impact environnemental. Car si l'une des règles de bases est de ne rien laisser derrière soi, d'être complètement autosuffisant - il faut ramener sa nourriture, son alcool...etc, l'évènement est polluant. Des dizaines de milliers de participants parcourent des centaines voire milliers de kilomètres en voiture, en avion, sans compter les générateurs qui fonctionnent non stop pendant une semaine.

Si on peut formuler des critiques à l'égard de ce festival néo-hippie qui dénonce et à la fois encense l'ivresse consumériste (immolation d'une figure de plus de 25 mètres aujourd'hui), Burning Man reste une expérience inoubliable de fête dans un décor lunaire.

vendredi, juillet 31, 2009

A Los Angeles, l'industrie du luxe canin prospère

Chaque année, les Américains dépensent 41 millions de dollars pour leurs animaux à poils. Et ce chiffre augmente constamment d'une année sur l'autre, même en pleine période de récession. J'en ai fait le constat à Los Angeles, Mecque des pets s'il en est, où de nombreux spas pour chiens ont vu le jour. Reportage, entre deux soins de manucure et d'aromathérapie...pour chiens.

samedi, juillet 25, 2009

L'option payante est de plus en plus séduisante pour les grands sites d'information

Le débat sur le modèle économique des médias à l'ère numérique n'a pas fini de faire couler de l'encre. Depuis plusieurs années, les journaux s'interrogent sur la façon de rester profitables, voire de survivre dans certains cas. La grande question concerne les sites Internet, dont on se demande comment ils peuvent compléter les revenus en chute libre de l'imprimé. "Les yeux d'un lecteur en ligne représentent cent fois moins que ceux d'un lecteur du papier en termes de revenus", indiquait cette semaine Jane Hamsher, fondatrice du blog de gauche FireDogLake, à l'occasion d'une conférence à Los Angeles sur l'avenir des journaux. Difficile dans ces conditions d'imaginer comment les sites peuvent compenser le déclin du lectorat papier.

La plupart des journaux anglais et américains - et français, avec l'exception notable du Monde - ont adopté un modèle en ligne sans abonnement. Le site est complètement ouvert, que l'internaute soit abonné ou non au journal papier. Mais cet ère semble se fissurer, à en croire plusieurs déclarations de responsables de grands journaux de part et d'autre de l'Atlantique.

Rupert Murdoch, fondateur de News Corp

Cela a commencé par Rupert Murdoch. Le milliardaire à la tête de News Corp a annoncé en mai dernier qu'il rendrait les sites d'information de son empire médiatique payants "d'ici les douze prochains mois". News Corp a dans son escarcelle des titres aussi prestigieux que le Wall Street Journal, The Times ou encore Wired.

Puis c'est au tour du Financial Times. Dans une interview au Guardian, le rédacteur en chef du quotidien économique croit savoir que "presque tous les sites d'information deviendront payants d'ici un an". Ce serait un changement radical de stratégie, tant nous - les lecteurs - sommes habitués à avoir accès à tous nos sites préférés sans avoir à payer, si ce n'est tolérer quelques bannières publicitaires plus ou moins intrusives.

Lionel Barber, le rédacteur en chef du FT, souligne que le journal a mis en place une stratégie hybride qui commence à faire ses preuves : donner librement accès à un nombre limité d'articles du journal en ligne avant de demander au lecteur de s'abonner. Le FT.com compte à ce jour 110 000 abonnés.

Lionel Barber, rédacteur en chef du Financial Times (crédits : Lynda Nylind)

Enfin, le New York Times s'y met. Le site d'information sans aucun doute le plus réussi et le plus abouti du web penche également pour un modèle payant d'ici le mois d'août à en croire un article du Financial Times, qui cite des "sources proches" du journal américain. Il y aurait deux tarifs, l'un pour les abonnés au site uniquement, et l'autre pour ceux qui sont déjà abonnés au journal papier. Les lecteurs intéressés par le site paieraient 5 dollars par mois - 60 dollars par an, ceux qui paient déjà un abonnement au quotidien papier devraient débourser la moitié de cette somme : 2,5 dollars par mois soit 30 dollars par an, pour accéder au site. Un site qui propose désormais bien plus que les simples articles du journal : vidéos, portfolio sonores, dossiers interactifs, blogs, discussions avec les lecteurs...etc.

Ce retour en arrière est particulièrement intéressant venant du Times car le journal avait déjà expérimenté le modèle de l'abonnement en ligne, avant de se rétracter. C'était en 2007, et malgré ses 200 000 abonnés, le site n'était pas parvenu à amortir ses coûts. Le New York Times explore toutefois d'autres options, comme le recours à des fondations privées comme mode de financement à l'image de la radio publique nationale NPR. Craig Whitney, assistant éditorial, a confié à Poynter.org que si les rédacteurs en chef du Times "ne sont pas encore parvenus à une conclusion" sur cette option, elle reste "concevable". Le tout est de veiller à garder son indépendance éditoriale, lorsqu'une fondation de l'industrie pharmaceutique comme Merck Foundation ou celle de Bill Gates fait don de plusieurs dizaines de milliers de dollars au journal.

Au final, le site du Monde, autrefois pointé du doigt par ses pairs pour son intransigeance à garder un modèle abonnés alors que le tout gratuit était en vogue, sort du débat la tête haute.

John Gruber, fondateur du blog Daring Fireball (crédits : George Del Barrio)

Il reste cependant de nombreux défenseurs de l'accès gratuit aux sites d'informations, comme John Gruber du blog Daring Fireball. Pour lui, la publicité est le moyen de payer pour l'information en ligne, mais d'abord et avant tout, il faut revoir le fonctionnement même des rédactions de journaux. "Dans les médias "old school", le personnel éditorial ne représente qu'une fraction de l'ensemble des employés, (...) or au lieu de se poser la question "Comment pouvons-nous continuer à publier une information de qualité et à faire des reportages?", ces médias se demandent "Comment pouvons-nous continuer à gagner suffisamment d'argent pour payer nos différents départements ?" En résumé, John Gruber pense qu'il faut tailler dans la masse du personnel exécutif et administratif des grands médias, afin de limiter les coûts de fonctionnement, et de ne garder que les journalistes...

Le débat sur le modèle économique de la presse en ligne est loin d'être clos.

jeudi, juillet 23, 2009

PTSD, séquelle des soldats américains

Mathieu Grandjean est un photographe français installé à Los Angeles depuis quelques années. Son sujet de prédilection : les mots et maux des anciens combattants - ou "veterans" - dans une Amérique dont on a presque oubliée qu'elle était en guerre. Dans ce portfolio sonore, il esquisse les ravages du syndrome de stress post-traumatique, ou PTSD en anglais, dont souffrent les soldats de retour de guerre. Ryan Kahlor, 25 ans, raconte.

Still Need to figth Project from Mathieu Grandjean on Vimeo.



D'autres travaux de Mathieu, ici.

vendredi, juillet 17, 2009

La polémique Orelsan aux Etats-Unis

Suite à la polémique autour de la chanson "Sale Pute" du rappeur Orelsan, je suis allée creuser la question d'un point de vue américain. Pour rappel, Orelsan est un chanteur français qui a été déprogrammé aux Francofolies de La Rochelle à cause de sa chanson ultra violente "Sale Pute", qui parle en gros de quelqu'un qui a surpris sa copine en train de le tromper et qui commence à l'insulter et à la menacer de la frapper voire pire (voir paroles).

Cela a posé le dilemme en France de la censure. Déprogrammer le rappeur est-il une atteinte à la liberté d'expression? Au-delà des querelles politiciennes qui ont eu lieu autour de cette affaire, je me suis demandée comment la question aurait été abordée ici.

Tout comme il existe un système de notation (ratings) pour les films allant de G - pour general audience - à NC-17 - interdits aux moins de 17 ans, un système similaire existe pour la musique.


Ce système ne comporte qu'un type de classification, "parental advisory", apposé sur les CD dont les paroles sont "explicites", "profanes", "violentes", ou "sexuelles". Ce logo a été mis en place en 1985 à l'initiative d'un groupe de femmes menées par Tipper Gore, la femme d'Al Gore. Ce groupe a d'ailleurs été surnommé les "Washington wives" car toutes étaient des femmes de politiciens.

L'initiative a fait beaucoup de bruit à l'époque et est considérée, toujours aujourd'hui, comme une forme de censure (Frank Zappa a fait campagne contre la mesure en 85, alors que son titre G-Spot tornado était visé). Les albums comportant le logo sont en effet refusés par certains distributeurs, comme Wal Mart aux Etats-Unis.

Serait-ce une façon de lutter contre des artistes ou chansons violentes en France?

Cela est peu probable car le logo "parental advisory" n'est pas obligatoire aux Etats-Unis et donc facilement contournable. J'apprends sur Wikipédia que la classification existe en France, mais rarement utilisée, ou alors à titre humoristique (comme par les Fatal Bazooka, groupe de rap parodique de Michaël Young).

Pour atténuer le buzz autour de sa chanson, le rappeur Orelsan s'en est expliqué lors d'une interview. N'empêche, je ne sais pas si c'est mon instinct de femme qui parle, mais je suis d'accord avec Ségolène Royal sur ce coup-là. Les paroles de cette chanson sont abjectes.

mercredi, juillet 08, 2009

Incendie au Getty

Incendie au Getty Museum de Los Angeles. Une image impressionnante prise depuis le téléphone d'une employée du Getty mercredi après-midi. A priori rien de grave.

Gueule de bois

Pour ceux qui n'en sont pas encore au stade de l'overdose-Jackson, voici quelques informations en vrac après la grande messe de mardi au Staples Center de Los Angeles.

CNN a annoncé que le corps de Michael Jackson - trimballé de part en part - allait finalement reposer dans le ranch de Neverland. Un débat divisait la famille, entre la mère, très pieuse, qui souhaitait des funérailles simples, "pas un cirque". Les frères et le père, quant à eux, estimaient que le ranch de Neverland était l'endroit idéal.

Les fans aussi sont de cet avis, car cela va leur permettre de se rendre en pélerinage pour saluer leur idole dans le célèbre ranch. Cette décision était controversée car selon la loi californienne, il n'est pas possible d'être enterré dans une propriété privée, uniquement dans un cimetière. Les successeurs de Michael Jackson gardent évidemment à l'esprit l'opportunité économique d'une telle décision : le ranch de Neverland pourra rapidement devenir une vache à lait - équivalent de Graceland pour Elvis Presley - pour renflouer les caisses de la star au train de vie un peu trop ostentatoire.


Deuxième polémique ici à Los Angeles : qui va payer la facture du show de mardi? La ville avait timidement essayé d'appeler des donateurs privés à l'aide, mais manifestement, l'addition restera à sa charge. Los Angeles est déjà lourdement endettée : 530 millions de dollars (381 millions d'euros). Le porte-parole de la ville fait appel aux fans pour alléger la facture de la cérémonie estimée entre 1,5 et 4 millions de dollars.

Plus anecdotique mais révélateur, une scène de la comédie Brüno où le comédien interviewe La Toya Jackson, soeur aînée de Michael, a été retirée in extremis. Le film, qui sort en salles le 10 juillet prochain, montrait La Toya quelque peu ridiculisée, alors que Brüno lui demande de s'asseoir sur le dos d'hommes à quatre pattes et de manger des sushis...

lundi, juillet 06, 2009

Les funérailles n'auront pas lieu à Neverland

Marine Lucas, 21 ans, se recueille à la maison familiale des Jackson à Encino, un quartier de Los Angeles.

C'était la grande question : est-ce que la dépouille de Michael Jackson sera exposée lors de la cérémonie de mardi au Staple Center? Marine Lucas, une des fans françaises qui a fait le trajet depuis Paris pour voir sa star préférée m'a même confiée que si on ne pouvait pas voir sa dépouille, ça serait déjà moins intéressant : "Je regrette moins de ne pas avoir obtenu de ticket pour la cérémonie, même si je suis quand même très déçue de ne pas y être!"

Les organisateurs viennent de filtrer l'information selon laquelle des funérailles privées auront lieu deux heures avant la cérémonie publique au Staple Center. Michael Jackson sera enterré au cimetière de Forest Lawn (photo), un bel endroit sur les hauteurs d'Hollywood, où le King of pop reposera en paix avec d'autres stars, comme les frères Disney notamment.

Qu'on se rassure, Mariah Carey nous interprètera "I'll be there", le hit des Jackson Five en 1970.

Les tickets pour la cérémonie dépassent les $1000 sur eBay


Plus d'un million de personnes se sont inscrites sur le site du Staples Center pour tenter d'obtenir un ticket pour assister à la commémoration en l'honneur de Michael Jackson mardi. A peine 1% des fans ont le sourire aujourd'hui, puisque l'endroit ne peut accueillir que 11 500 personnes. Les tickets ont été sélectionnés au hasard par les organisateurs. Cela n'a apparemment pas découragé plusieurs milliers d'Anglais venus rendre hommage - ticket ou pas - à leur idole. La compagnie aérienne British Airways rapporte que ses vols en provenance de Grande-Bretagne sont pleins jusqu'à mardi.

On en sait par ailleurs un tout petit peu plus sur la cérémonie de mardi - les informations filtrent au compte goutte. Mariah Carey devrait interpréter l'un des hits des Jackson Five sur scène. On entend aussi dire que l'ex-femme de Michael Jackson et mère de deux de ses enfants, Debbie Rowe, sera présente.

Update : les tickets - distribués gratuitement - sont déjà en vente sur les sites d'enchères en ligne. Un revendeur ne demande pas moins de 20 000 dollars sur eBay. Beaucoup de tickets sont néanmoins à la vente sous la barre des 1000 dollars. Un tel scénario était prévible puisque chaque "heureux gagnant" se voit délivrer deux tickets, un pour lui et l'autre qu'il peut donner à qui il veut. "Théoriquement, le second ticket peut être vendu", a reconnu, dépité, le porte parole du Staple Center Michael Roth.

Crédits photo : Monica Almeida/New York Times

samedi, juillet 04, 2009

Les fans étrangers écartés de la cérémonie d'adieu de Michael Jackson à Los Angeles

Les organisateurs ont été fermes lors de la conférence de presse vendredi : les personnes qui ne seront pas munies de tickets ne seront pas autorisées à être même aux alentours du Staples Center, selon le chef de la police de Los Angeles Earl Paysinger.

Un coup dur pour les dizaines de milliers de fans venus rendre hommage à leur idole. Seuls 11 000 tickets seront - gratuitement - distribués "prioritairement à la famille et aux fans de Michael", a déclaré le porte-parole des Jackson Ken Sunshine.

Le chef de la police de Los Angeles Earl Paysinger, lors de la conférence de presse vendredi 3 juillet.

Le site sur lequel les fans peuvent réserver leur ticket à été engorgé dans les minutes qui ont suivi l'annonce au public. Selon des représentants, le site a été visité plus de 500 millions de fois en deux heures.

Marine Lucas est une fan de la première heure et a décidé de faire le trajet depuis Paris pour venir dire adieu à son chanteur préféré. Quand elle a appris que les tickets ne seraient délivrés qu'aux fans de citoyenneté américaine, elle a fondu en larme : "c'est complètement injuste et révoltant. Il y a des tas de fans qui viennent de l'étranger!"

Marine Lucas est venue de Paris pour rendre hommage à Michael Jackson.

Le nombre relativement restreint de tickets va inciter à la spéculation, estiment de nombreux fans et journalistes présents à la conférence. "C'est sûr que certains vont en profiter et vendre les tickets à plusieurs centaines de dollars, peut-être plus", se désole Marine, "et je ne pourrai pas payer une telle somme. J'aurais fait tout ce chemin pour rien!"

Crédits photos : Cécile Grégoriades

mardi, juin 30, 2009

English is tricky

La langue anglaise n'est pas si simple qu'on aime à le dire, et plus particulièrement la prononciation de l'anglais. Le peu d'allemand et d'espagnol que je parle m'ont convaincu du fait que ces deux langues sont bien plus facile à lire et prononcer que l'anglais.

Exemple typique, le verbe "to gauge". On est tenté de dire "guaodge" à cause du "AU"... Et bien non, que nenni. To gauge - qui signifie, mesurer, déterminer, évaluer - se prononce "gaigde", le "AU" devient le son "AI". L'anglais fourmille de cas vicieux de ce genre.

Autre cas : le "H". Dans "hello", "humble" ou encore "heterogenous", le h est aspiré, comme dans 90% des cas en anglais. Mais il existe des exceptions, comme "honor", "honesty" ou encore le très usité "hour", où le h n'est jamais aspiré.

Un dernier pour la route : "aisle", où le "s" au milieu du mot est en fait un méchant parasite qu'il ne faut prononcer. Aisle veut dire couloir, comme côté fenêtre ou côté couloir dans un avion ou un train, ou le rayon d'un supermarché.

mercredi, juin 17, 2009

Une garçon plutôt qu'une fille


On connaissait la préférence affichée des Chinois et des Indiens pour des enfants de sexe masculin, conséquence en Chine de la politique de l’enfant unique et de la promesse de prospérité associée à l’idée d’avoir un garçon. Les statistiques démographiques américaines prouvent que la tradition se poursuit au sein de la communauté asiatique installée aux Etats-Unis, qui représente près de 14 millions de personnes. Un chercheur à l’université du Texas s’est plongé dans les statistiques du Census Bureau, et a trouvé que parmi les familles d’origine chinoise, indienne et coréenne, le ratio garçon-fille à la naissance était de 1,17 pour 1, alors que la moyenne américaine est de 1,05 garçon pour chaque naissance de petite fille.

Encore plus révélateur, le troisième enfant d’une famille chinoise a 1,5 plus de chance d’être un garçon si les deux premiers enfants sont des filles. Cela révèle une tendance nette : le recours à des méthodes de sélection du sexe de l’enfant, que ce soit par fécondation in vitro et sperm sorting ou encore l’IVG. Un sujet véritablement tabou au sein de cette communauté, explique le journaliste Sam Roberts, qui a enquêté sur le sujet.

Ces résultats ont de quoi surprendre, car les immigrants chinois ne sont pas soumis à la politique de l’enfant unique aux Etats-Unis, mais privilégient tout de même les garçons par rapport aux filles dans leur pays d’accueil. Question de tradition : “l’héritage se transmet par la lignée masculine et les familles comptent financièrement sur leur fils pour leur retraite”, explique la directrice du Asian American/Asian Research Institute de l’Université de la Ville de New York.

Les Asiatiques - et plus précisément les Chinois, Indiens et Coréens, mais pas les Japonais -ainsi que les personnes du Moyen-Orient préfèrent avoir des garçons, alors que la tendance générale privilégie les filles, remarque Norbert Gleicher, médecin au sein d’une clinique de fertilité à New York et Chicago, interrogé par le New York Times.

Des cliniques pratiquant “la sélection sexuelle” des bébés se sont développées, s’adressant explicitement aux communautés chinoises et indienne. Ces cliniques proposent la procédure du “sperm sorting”, où il est possible de distinguer les spermatozoïdes porteurs du chromosome X de ceux porteurs du chromosome Y, qui déterminent le sexe de l’oeuf une fois fécondé. Ces spermatozoïdes sont ensuite utilisés pour une fécondation in vitro. Onéreuse, cette pratique n’est pas à la portée de tous, et certaines mères ont recours à l’IVG pour ne pas accoucher d’une fille. La politique de l’enfant unique en Chine a causé la plus importante disparité entre les sexes : 120 garçons pour 100 filles.

jeudi, juin 11, 2009

A San Francisco, un tri sélectif encore plus sélectif


Vos pelures de pommes de terre jetées négligemment avec les boîtes de conserve dans la poubelle. Cela va vous coûter cher à San Francisco. La ville la plus agressive en matière de programmes écolo vient de voter la première loi du pays qui force ses habitants à séparer les détritus recyclables des détritus "compostables".

Il en coûtera de 100 à 1000 dollars d'amende à tout résident trouvé en flagrant délit de non triage de ses déchets. Les éboueurs seront chargés de vérifier si les restes de viandes du dîner de la veille ne sont pas mélangés avec emballages plastiques et autres déchets non recyclables. Auquel cas, le résident négligent est averti par simple note qu'il devrait changer ses habitudes. En cas de négligence répétée, la sanction financière tombe : de 100 dollars pour les particuliers et petites entreprises jusqu'à 1000 dollars pour les appartements et grandes entreprises.

Les critiques de Big Brother fusent déjà : "Je ne veux pas que le gouvernement fouine dans mes poubelles", s'est exclamé l'un des conseillers ayant voté contre la loi, Sean Eisbernd. "Les amendes ne seront appliquées que dans certains cas rares", a répondu le maire de la ville, qui veut d'abord faire "prendre conscience" aux gens du problème.

Les habitants de San Francisco disposeront donc de trois poubelles différentes : une bleue pour tous les déchets recyclables, une verte pour le compost et une noire pour le reste. Les partisans de la loi avancent que si la volonté est là, beaucoup de résidents se plaignent de l'absence de poubelles leur permettant de pratiquer le tri sélectif. En ligne de mire : les propriétaires d'immeubles qui ne mettent pas ces poubelles à la disposition de leurs locataires. C'est maintenant obligatoire.

Selon une étude locale, un tiers de ce qui atteri dans nos poubelles sont des déchets organiques et restes alimentaires. Avec 72%, San Francisco dispose déjà du taux de recyclage de ses poubelles le plus important du pays, alors que la moyenne nationale est de 32%, selon une étude de 2006. Le maire de la ville de l'ouest, Gavin Newsom, vise un taux de recyclage des déchets de 90%.

mardi, juin 09, 2009

Les noirs, cible de choix des prêts subprimes

Les soupçons étaient là, maintenant la preuve en est faite : les prêts “subprime” à taux d’intérêt élevé étaient proposés en fonction de critères raciaux. Une bataille légale met en lumière les pratiques douteuses de la banque américaine Wells Fargo dans certains quartiers noirs de Baltimore, où des centaines de propriétaires-en-devenir sont tombés dans la spirale infernale des emprunts impossibles à rembourser.

Beth Jacobson est une ancienne employée de la banque. Dans une interview au journal New York Times, elle explique que les noirs de la classe ouvrière étaient perçus comme une cible intéressante pour ce genre de prêts à risque, en raison de leur désir d’appartenir à la nouvelle classe des propriétaires. “Wells Fargo disposait d’une unité qui ciblait tout spécialement les églises noires, parce que la banque estimait que les prêtres avaient de l’influence et pouvaient convaincre leurs membres de souscrire à des prêts subprime”, révèle Beth Jacobson.

“Nous avons travaillé d’arrache-pied pour permettre aux emprunteurs africains-américains d’accéder à la propriété”, s’est défendu Wells Fargo par le biais d’un porte-parole. Mais cela fait gentiment sourire les autorités publiques de dizaines de villes et d’Etat à travers le pays, qui ont lancé des poursuites à l’égard des pratiques discriminatoires maintenant connues de la banque. Mais Wells Fargo pourrait bien être l’arbre qui cache la forêt, puisque d’autres banques sont soupçonnées de pratiques similaires, dont JP Morgan Chase ou Citigroup.

Selon une enquête menée dans la ville de New York par le New York Times, les foyers noirs américains gagnant en moyenne 68 000 dollars (49 000 euros) par an avait 5 fois plus de chance de détenir un prêt subprime que des foyers blancs de la même catégorie socio-professionnelle. Cette proportion s’élevait à 8 contre 1 pour les clients Wells Fargo.

Tony Paschal a travaillé dans le département prêts et emprunts de Wells Fargo de 1997 à 2007. Aujourd’hui, il raconte que la banque faisait référence aux prêts subprimes comme des “prêts ghettos”, où les clients issus des minorités étaient automatiquement considérés comme des “gens aux créances douteuses” qui “ne paient pas leurs factures”.

Concrètement, ces clients se voyaient proposer des prêts à des taux supérieurs aux prêts immobiliers “normaux”, où un emprunt de 165 000 dollars (120 000 euros) pouvait coûter jusqu’à 100 000 dollars (72 000 euros) de plus en intérêts à son souscripteur dans le cas d’un prêt subprime. Les clients étaient incités à souscrire à ce type de prêt, alors qu’ils auraient pu prétendre à des prêts normaux et plus facilement remboursable - mais moins rémunérateurs pour les banques.

Wells Fargo devra s’exprimer face à la justice dans le courant du mois sur cette affaire.

dimanche, juin 07, 2009

T'es plutôt harceleur ou ADHD...?

Un clin d'oeil aux social networks addicts - dont je suis, je le confesse.

"Les médias sociaux : faire s'exprimer le potentiel exceptionnel des inadaptés"

Facebook, MySpace et Twitter font s'exprimer nos penchants narcissiques, harceleurs ou ADHD, c'est-à-dire attention-deficit hyperactivity disorder, en français "trouble déficit de l'attention/hyperactivité". A méditer...
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

jeudi, juin 04, 2009

Les musulmans américains attendent “du concret” après le discours du Caire

Un petit reportage réalisé à Los Angeles les jours précédent le discours attendu de Barack Obama au Caire. J'ai tendu mon micro à quelques musulmans américains, une population d'environ 7 millions de personnes aux Etats-Unis, afin de savoir ce qu'ils attendent de l'initiative du nouveau président.

samedi, mai 30, 2009

Au Mexique, la vie a repris comme avant, les touristes en moins

Deux mois après l’apparition de la grippe H1N1, l’état de vigilance est largement retombé au Mexique. Les masques protecteurs que l’on pouvait voir à chaque coin de rue de la capitale se font maintenant rares, et une atmosphère de cynisme règne parmi la population au sujet de l’épidémie.

“Cette histoire de grippe, c’est une blague”, s’exclame Pedro*, conducteur de taxi que j'ai rencontré à Mexico. L’homme, la quarantaine passée, se plaint plutôt des heures et parfois des jours à attendre des clients, à l’aéroport international de Mexico City, devenu désert depuis début avril. “Je pense que le gouvernement a fomenté ça pour nous entourlouper”, continue le conducteur, qui dispose toutefois d’un masque, mais se garde bien de le porter. “Notre entreprise de taxi nous demande de garder ça avec nous, c’est obligatoire, mais je ne le porte pas”, explique-t-il, incrédule.

Ce sentiment de cynisme est partagé parmi la population. Si l’épidémie a tout de même fait 95 victimes au Mexique, les gens estiment que le battage médiatique autour de la grippe a largement été disproportionné. “Ils feraient mieux de s’occuper des vrais problèmes du Mexique, comme la corruption ou le trafic de drogue”, s’emporte Paz Lavin, une habitante de Tepoztlan, un village situé à une centaine de kilomètres au sud de la capitale. Ici, personne ne porte de masque et ne se sent personnellement concerné par le problème. “Je ne connais personne qui ait été touché de près ou de loin par la grippe”, continue cette professeur d’espagnol. Pour elle, la grippe est un moyen pour le gouvernement d’obtenir des crédits de la part d’organisations internationales.

Dans le métro de Mexico, en avril 2009, la population se protège de l'épidémie de grippe grâce à des masques médicaux.

Si chacun y va de sa théorie plus ou moins farfelue, la méfiance envers les autorités est réelle. En particulier au sein des couches populaires. Bob Schalkzijk vit, lui, dans le quartier aisé de Coyoacan à Mexico, et n’émet aucun doute sur la dangerosité de la grippe H1N1. Il applique les gestes simples énoncés par les agences sanitaires : éternuer dans son coude, éviter les contacts proches, mais de là à porter un masque… Ce septuagénaire se réjouit de la réouverture des restaurants de son quartier, fermés pour cause d’épidémie, mais s’abstient de prendre le métro - il préfère se déplacer en voiture.

Lourdes Almeida ne se donne même pas cette peine. Artiste-photographe célèbre au Mexique, ce petit bout de femme continue d’emprunter le métro, le seul véritable moyen de se déplacer dans cette ville de plus de 20 millions d’habitants. “La grippe tue chaque année des centaines de milliers de personnes dans le monde!”, souligne-t-elle en haussant les épaules, insistant sur le relatif faible décompte de personnes victimes du virus actuel : 110 décès dans le monde.

Deux mois après les premiers cas de grippe, la vie a repris son cours au Mexique, les touristes en moins. L’épidémie a complètement interrompu les flots d’étrangers en provenance d’Europe et des Etats-Unis qui viennent traditionnellement inonder les plages des côtes des Caraïbes et du Pacifique, en cette période chaude de l’année. Aux heures de pointe, le métro est bondé, et les températures dépassent facilement les 40 degrés dans les entrailles de la capitale. Au coeur de la marée humaine, on croise parfois une ou deux personnes portant un masque, masque rapidement descendu sur la gorge pour éviter l’étouffement.

*nom d’emprunt

mardi, mai 26, 2009

Les ados américains envoient 80 sms par jour

Les adolescents américains envoient en moyenne 2272 textos par mois, selon une étude Nielsen, conséquence des forfaits à "sms illimités" proposés par les opérateurs de téléphonie mobile aux Etats-Unis. Cette SMS-mania - qui correspond à l'envoi de 80 textos chaque jour - n'est pas sans conséquences, sur lesquelles se penchent déjà sociologues et universitaires. Citons par exemple l'anxiété, la distraction en classe, stress et problèmes d'insomnies.

Le sujet est en tête de liste des articles les plus envoyés sur le New York Times, car il étudie en profondeur l'impact d'un tel comportement sur le développement des adolescents.

mardi, mai 19, 2009

La Californie veut rendre l’eau du Pacifique potable

Boire de l’eau de mer désalinisée, cela va bientôt être possible en Californie. La ville de San Diego vient de donner son feu vert à la construction de ce qui deviendra la deuxième plus grande usine de désalinisation du monde, après celle des Emirats Arabes Unis.

D’ici 2011, date de sa mise en service, l’usine filtrera 378 millions de litres d’eau de mer par jour, pour en extraire environ 190 millions de litres d’eau potable. “Si le projet fonctionne bien, je m’attends à voir d’autres usines apparaître sur la côte”, s’est félicité l’un des supporter du projet travaillant au sein de l’institut indépendant “Pacific Institute”, Peter Gleick, dans le New York Times.

L'usine de désalinisation de Perth, en Australie.

L’usine, qui fonctionnera selon le système de l’osmose inverse, va être construire à Carlsbad, une ville côtière à mi-chemin entre Los Angeles et San Diego. Mais d’autres projets semblables sont en cours d’évaluation de San Francisco à Los Angeles, en passant par Santa Cruz. Depuis trois ans, la Californie est touchée par une sécheresse chronique qui met en péril les récoltes des agriculteurs et provoque des incendies redoutables, comme ceux récemment embrasé la colline de Santa Barbara. Los Angeles importe 87% de son eau potable par le biais d’aqueducs qui pompent l’eau depuis le nord et l’est de l’Etat, ce qui représentait 723 millions de litres en l’an 2000, selon le Los Angeles Department of Water and Power.

Si l’usine s’impose comme une évidence dans une région où les sources d’eau douce sont si rares, certains groupes environnementalistes s’opposent à l’usine. Ils invoquent la menace qu’elle pose à l’égard de la vie sous-marine, aspirée lors du pompage de millions de litres d’eau. Ils pointent également la pollution représentée par le concentrât, cette eau saumâtre extrêmement riche en sel rejetée par l’usine dans la mer.

Un post paru sur FranceUSAmedia

lundi, mai 11, 2009

Une vidéo crée la polémique dans les écoles américaines

Si on lui avait dit que son message aurait autant d’impact, elle ne l’aurait pas cru. Annie Leonard est une ancienne employée de Greenpeace auteure d’un mini-documentaire posté sur le web en décembre 2007. “The Story of stuff” (une vidéo dont j'ai parlé lors de sa sortie et dont la version française sous-titrée se trouve ici), est un docu animé qui explique en 20 minutes l’impact environnemental du mode de vie des Américains.

Le bouche-à-oreille sur Internet a marché à plein, le fameux “buzz” du web. Si bien que les instituteurs s’en servent aujourd’hui dans leurs salles de classe pour parler du phénomène du réchauffement climatique. “Franchement, peu de livres scolaires sont à la page sur l’environnement”, confie à la presse Bill Bigelow, rédacteur en chef d’un magazine à destination du corps enseignant. “Celui qui est utilisé dans l’Oregon par exemple n’a que trois paragraphes sur le réchauffement climatique. Donc, oui, les professeurs sont à la recherche de sources alternatives.”

Mais le mini-documentaire a aussi ses détracteurs. Annie Leonard, qui se décrit comme une “activiste qui n’accorde aucune excuse”, y dépeint également les relations incestueuses entre gouvernement et entreprises et l’impact -néfaste - du capitalisme dans le monde. “On commence par l’extraction, qui est un joli mot pour l’exploitation des ressources naturelles, autremen dit la destruction de la planète”, explique Annie Leonard, qui apparaît dans la vidéo sous forme incrustée. L’ancienne de chez Greenpeace dénonce aussi les sommes exhorbitantes allouées par son gouvernement au secteur de la défense.

Certains parents sont sceptiques face à ce film qu’ils considèrent sans nuance. L’un d’entre eux dans le Montana a dénoncé son caractère “anticapitaliste”, forçant l’école de Missoula à en discontinuer la projection en classe. Reste que le succès de “The Story of stuff” est réel : le documentaire a été visionné plus de six millions de fois sur son site, et encore davantage sur les sites de partage de vidéo en ligne comme YouTube. Plus de 7000 écoles, organisations religieuses ou autres ont commandé la version DVD du documentaire, et des centaines d’instituteurs ont fait savoir à Annie Leonard qu’ils demandaient à leurs étudiants de regarder le film sur le web.

Annie Leonard attribue le succès de sa vidéo à sa simplicité : “ce que je raconte dans le film n’a rien de nouveau, mais le format de l’animation la rend facile à regarder.” Sa brièveté est aussi un avantage : les étudiants peuvent visionner et débattre du film pendant un cours d’une heure, ce qui n’est par exemple pas le cas du documentaire d’Al Gore “Une vérité qui dérange”, qui dure une heure et demi, souligne un professeur.

En attendant, Annie Leonard a signé un contrat avec l’important éditeur d’ouvrages scolaires Simon & Schuster, afin d’écrire un livre accompagnant sa vidéo déjà célèbre partout dans le monde.

mercredi, avril 29, 2009

"Vous ne regardez pas les infos?"

Mardi 28 avril - aéroport international de Los Angeles. Les voyageurs, le personnel et le public portent des masques pour se protéger de la grippe porcine. Ci-dessous, Jose rentre d'un vol en provenance de Puerto Vallarta au Mexique : "Je l'ai porté pendant tout le vol", m'a-t-il confié, même si la majorité des passagers n'en étaient pas équipé.

Une famille venue à pour accueillir des amis en provenance d'Allemagne. "On veut se protéger des gens ici à l'aéroport", expliquent-ils, "vous ne regardez pas les infos?"

mercredi, avril 22, 2009

Le roquefort victime d'une taxe exorbitante aux Etats-Unis

Les mesures de rétorsion entre l'UE et les Etats-Unis, ça ne vous rappelle rien? La guéguerre continue avec, cette fois, le roquefort en ligne de mire.

Votée par l'administration Bush encore au pouvoir, une taxe d'importation de 300 % touche le roquefort à partir du 23 avril. Une mesure votée en réponse au refus de l'Union européenne d'acheter le bœuf américain. Les amateurs de roquefort s'interrogent sur l'avenir du fromage aux Etats-Unis, et espèrent un geste du président Obama.

Je suis allée à la rencontre de vendeurs, importateurs et restaurateurs à Los Angeles. Mon reportage a été publié sur le site du Monde.

mardi, avril 14, 2009

Plus de polyvalence, que diable!

L'agence de presse Reuters a décidé d'équiper ses 2700 journalistes d'un kit multimédia. Même si ils ne sont pas calés en vidéo, ces journalistes devront apprendre et produire du contenu multimédia, grâce à cette valise que l'on peut apercevoir sur l'image ci-contre.
Parce qu'on ne voit pas bien ce qu'elle contient, la valise comprend une caméra Tandberg Edge 95, un micro, un système d'éclairage, un trépied et un moniteur. Il doit équiper dans une phase de test 60 bureaux de l'agence en Europe, Asie et Amérique Latine, qui transmettront les images par internet.

Les agences de presse dans le monde se "multimédiaïsent". Comme l'explique le rédac chef multimédia de Reuters Chris Cramer : "Nous devons avoir les compétences pour faire un travail de média, pas seulement d'un genre de média". Plus de polyvalence est donc requise pour les journalistes d'aujourd'hui. En tant que journaliste multimédia, je confirme que la tâche est délicate, en particulier lorsqu'on doit rajouter au texte/micro/appareil photo la caméra qui est, de loin, l'outil le plus complexe à manier, pas seulement techniquement mais aussi dans la façon de faire son sujet.

mercredi, avril 08, 2009

La crise aux Etats-Unis décourage les clandestins à la frontière mexicaine

Les arrestations de clandestins le long de la frontière américano-mexicaine ont diminué d'un quart par rapport à l'année dernière. La crise économique aux Etats-Unis est l'une des raisons principales de ce ralentissement. J'ai été enquêté de chaque côté de la frontière, et mon reportage est paru sur le site du Monde. En voici le résultat.

vendredi, avril 03, 2009

Range ton flingue et écoute le prof!

Autoriser le port d’arme dans les universités, c’est la proposition de loi très sérieuse actuellement à l’étude dans l’Etat du Texas. “Si quelqu’un ouvre le feu sur un campus, préférez-vous rester assis sans rien faire ou avoir une chance de vous défendre?”, explique Katie Kasprzak, porte-parole des “Students for Concealed Carry on Campus”, un groupe qui revendique quelque 37 000 membres.

La loi autoriserait le porte d’arme dissimulée aux personnes de plus de 21 ans sur les campus ainsi que dans les bars, une initiative qui déchaîne les passions dans l’Etat de George W. Bush. “Ca va nous conduire tout droit au désastre”, se lamente Brian Malte, il fait partie de l’organisation Brady Campaign Against Gun Violence, qui prône davantage de contrôles sur le port d’arme.

“Permettre à des étudiants de se promener avec une arme sur eux, c’est risquer l’accident lorsqu’un professeur donne des mauvaises notes, lorsqu’un étudiant refuse les avances d’un autre, ou lorsqu’une fête un peu trop arrosée dégénère”, s’inquiète le respecté Austin American Statesman dans son éditorial du 2 avril.

Aujourd’hui, 315 000 personnes détiennent le permis de porter une arme, dans un Etat qui compte 24 millions de personnes. La législature du Texas est divisée sur le sujet, mais si une telle loi était votée, ce serait une première. 18 Etats ont étudié des projets de loi semblables depuis 2008, mais aucune n’est encore passée.

“Nous espérons que le Texas donnera l’exemple et qu’un effet domino se produira”, a indiqué Katie Kasprzak, qui soutient activement l’initiative. La décision fait suite aux fusillades dans divers universités depuis plusieurs années, dont le plus meurtrier avait eu lieu il y a deux ans à Virginia Tech : 33 personnes étaient mortes.

Article paru sur France USA Media

mercredi, avril 01, 2009

Un mur...de détritus

Je viens de me rendre à la frontière pour faire un reportage sur l'impact de la crise économique sur les passages de clandestins. Un sujet sur lequel je travaille pour LeMonde.fr et qui devrait paraître bientôt. Je me suis entretenue avec la police des frontières à San Diego, et j'ai eu droit à une visite le long de la "barrière de sécurité" - ils ne veulent pas appeler ça un mur - fraîchement installée, en complément de celle qui date de 1994, que l'on aperçoit sur les photos ci-dessous.

Mais ce qui m'a interpelée, c'est qu'on pouvait deviner la colère des habitants de Tijuana (la ville mexicaine qui fait face à celle de San Diego côté américain) face à cette séparation imposée : ils balancent tout simplement leurs déchets de l'autre côté de la barrière, côté américain...