mardi, mars 29, 2011

20 dollars la vidéo - le journalisme à l'ère Google

"Que mettre dans sa valises pour aller à New York?", "Comment réparer un plancher qui grince?", "Quelle est la durée de vie d'un rat?" L'Internet fourmille de questions parfois compliquées, souvent triviales, posées par tout un chacun. Une panoplie de start-ups américaines ont entrepris d'y répondre, telles que About.com, Mahalo ou Answers.com.

Mais une en particulier, appelée Demand Media, s'est placée sur le créneau des articles et vidéos simples et explicatives répondant à ce genre de questions de la vie courante. Par définition, ces questions sont impossibles à quantifier tellement elles sont nombreuses, mais Demand Media a justement pour ambition de produire autant de vidéos qu'il y a de questions. Et a mis en place un modèle qui marche et derrière lequel travaille une armada de journalistes vidéos. Explications.



Un article de Wired décrit le quotidien d'un de ces journalistes, payé au lance pierre : 20 dollars la vidéo. Il se fixe pour objectif de tourner et monter sa vidéo sur les techniques du kayaking en 2 heures. "Normalement, je prendrais le temps d'enlever le vent ou les enfants qui crient derrière", explique Christian Munoz-Donoso, qui souligne que l'image de son interlocuteur est un peu flou à certains passages mais que ça n'est pas important pour son client. Et puis pour 20 dollars, pourquoi s'embêter?

Ce journaliste est l'un des milliers employés à travers les Etats-Unis en freelance par Demand Media. En tout, ils produisent 4000 vidéos et articles par jour. Par jour. Ce nouveau modèle initié par Demand Media donne le vertige. Et fait aussi réfléchir sur l'avenir du journalisme en général et du journalisme vidéo en particulier.

La logique derrière cette usine à contenus est la suivante. Tout d'abord, On Demand recense les requêtes les plus courantes sur le web en distinguant - par ordinateur - les recherches les plus populaires sur des sites comptabilisant au moins 2 milliards de recherches par jour (Google, Yahoo, Bing…etc). Secundo, l'entreprise passe en revue le prix de chaque mot ou expression recherchés sur le modèle du service de publicité en ligne Google AdWord. En gros, chaque annonceur peut "acheter" un mot sur internet, afin que sa publicité apparaisse à chaque fois que le mot est tapé dans Google. Le prix du mot fluctue constamment, un peu comme à Wall Street.



Donc pour une entreprise comme Demand Media, plus ses vidéos ou articles sont sur des termes recherchés tels que "Endoscopie", "régime sans gluten", "météo Miami" pour prendre les quelques recherches les plus en vogue sur le Google américain le 29 mars à 1:35 TU, plus elle a de chance de gagner de l'argent. Car les annonceurs qui vont être enclins à placer leurs publicités à côté de ces articles et vidéos vont payer plus cher. Demand Media alimente des sites appelés en anglais "content farms", ou fermes de contenus, tels que eHow, Trails.com ou Cracked.com, dont le contenu n'existe que pour le placement de publicités.

Et l'argent est au rendez-vous pour l'entreprise, qui amassait 200 millions de dollars de revenus en 2008. Pourtant, les journalistes-pigistes ne sont payés que 20 dollars par vidéo et 15 par article. "Je les surnomme le fordisme appliqué à la vidéo en ligne", déclare le directeur des partenariats chez YouTube Jordan Hoffner. Demand Media a plus d'une trentaine d'offres d'emploi à pourvoir. L'avenir du journalisme?

Pour aller plus loin, je vous invite à aller lire l'article en anglais de Wired.com

vendredi, mars 11, 2011

En attendant la vague...

Je suis allée sur la plage de Santa Monica tôt ce matin pour voir l'état d'esprit avant le tsunami. Et je n'étais pas seule. Les gens sont venus en masse et ont largement ignoré les conseils des gardes côtes d'éviter de se rendre sur la plage et de se baigner.

J'ai notamment rencontré ces surfeurs, qui regardaient la mer avec appétit...



jeudi, mars 03, 2011

Où trouver son fix de pâte molle et croûte moisie à LA?

Ce n'est pas parce que Los Angeles est à 10 000 km de la France qu'il faut faire une croix sur nos fromages. Entre chaînes et magasins artisanaux, la ville regorge de fromageries où savourer ces mets coulants. J'en ai fait une liste non exhaustive en parcourant la ville de long en large, en voici 11, mais il y en a d'autres. Voir la liste sur French Morning.

La fromagerie nouvellement ouverte de Pasadena, où les fromages sont jalousement gardés dans une grande chambre froide transparente. Manger du fromage est synonyme de sophistication aux Etats-Unis.