dimanche, octobre 14, 2007

Rugby, clim' et soleil de plomb

Le bar est très sombre, imitation pub irlandais, comptoir, chaises et tables boisés, mais quelque chose trahit l’endroit. Le plafond vert clair trop vif ? Les écrans de télé ultra modernes encastrés dans les murs ? Ou peut-être le côté aseptisé du bar ? À moins que ce ne soit le soleil de plomb dehors, donnant sur un parking entouré de magasins et, au loin, de rampes d’accès aériennes.

Nous sommes plein cœur du Texas, à Austin, et je regarde la demi-finale France-Angleterre, confiante. « La France part favorite », selon Carlos Puentes, une source sûre. Carlos est un Argentin d’une soixantaine d’années qui a passé sa jeunesse en Argentine à entraîner des joueurs de rugby. Après avoir soutenu l’Argentine, il mise sur les bleus, « parce qu’ils ont un jeu plus créatif que les Anglais », dit-il.

« Chabal, ça veut dire horse ? »

Dans le bar, ça parle français, espagnol, anglais bien sûr, mais pas qu’américain. Des Néo-zélandais sont venus regarder le match et le commenter avec leur accent indéchiffrable. Comme pour la coupe du monde de foot, l’audience est majoritairement internationale. Quelques Américains égarés se trouvent ça et là.

Si il est difficile de dire pour qui penche la salle, une chose est sûre : les Français font du bruit. « Vas-y ! », « mais monte, putain ! », « Oh merdeuhhh ! » sont les propos qui émergent le plus fréquemment de la table de droite, bardée de petits jeunes arborant leurs maillots bleus.

Chabal entre en piste pour remplacer Pelous. Le fameux Chabal. « Drôle de nom, me signale mon voisin argentin. Ça veut dire horse non ? », et tout le monde demande confirmation avant d’éclater de rire…Rien de très drôle à tout ça selon moi, mais l’humour est une question de culture.

La suite, on la connaît.

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