mardi, mars 09, 2010

Les mustangs, trop nombreux, sont chassés de leurs terres


Ils sont le symbole de l'Ouest américain. Les chevaux mustangs ont conquis l'Amérique du temps des pionniers et se sont tellement bien adaptés qu'ils sont maintenant devenus trop nombreux. 12 000 de trop, selon le gouvernement américain, qui a décidé de capturer ces chevaux sauvages dans les plaines du Nevada et du Colorado. Une initiative qui avive de vives tensions aux Etats-Unis entre les défenseurs des animaux et les industriels.

À l'état sauvage, les bêtes sont trop nombreuses pour pouvoir manger à leur faim, selon le directeur du Bureau of Land Management, Bob Abbey. Un cheval adulte peut manger jusqu'à 10kg de broussailles par jour. Or, ce qu'il manque, c'est l'espace et surtout les ressources pour pouvoir nourrir tous ces chevaux. C'est du moins ce que prétendent les personnes en faveur d'un contrôle de la population équine, avançant qu'il y a entre trois et cinq fois plus de chevaux que ce que l'habitat peut supporter. Les bêtes capturées sont transportées dans d'autres pâturages, les plus jeunes sont proposés à l'adoption.

Mais il y a l'art et la manière. Les défenseurs animaliers dénoncent eux une campagne cruelle et inhumaine destinée à servir les intérêts des agriculteurs. Ainsi, pointent-ils, les chevaux sont repérés à l'aide d'hélicoptères qui bourdonnent à quelques mètres du sol. Les bêtes, affolées, galopent durant des heures et finissent par s'affaiblir. Les agents fédéraux n'ont plus qu'à les attraper.

Une mesure qui sert les intérêts des éleveurs de bétail qui veulent pouvoir utiliser les plaines pour leur cheptel, insistent les opposants à cette mesure. Autre détail significatif, le Bureau of Land Management a comme mandat de faire passer un nouvel oléoduc de 1100 km du Wyoming jusqu'en Oregon. L'oléoduc traversera les terres situées au nord de la ville de Reno, dans le Nevada, une région où des milliers de chevaux sont capturés.

L'affaire a pris un tournant politique à paillettes puisque de nombreuses stars, à l'instar de Sheryl Crow, se sont mobilisées et ont écrit au président Obama pour interrompre la capture des mustangs, un programme mis en place sous le gouvernement Bush. «Contre le pouvoir de l'industrie agricole, de l'industrie du minerai et de l'industrie pétrolière, les chevaux sauvages n'ont aucune chance», souffle Margaret Cooper, une résidente du Nevada, dans la presse américaine.

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