jeudi, janvier 14, 2010

"Avatar" provoque l'ire des conservateurs américains

Avec plus d'un milliard de dollars de tickets vendus dans le monde, le film de James Cameron est un succès indéniable sur tous les fronts... sauf auprès des républicains. Du moins, plutôt auprès des républicains bloggers, conservateurs médiatiques ou critiques de films à droite de l'échiquier politique.

La raison de ce désamour : Avatar est une violente critique des idées de la droite américaine, du moins l'estiment-ils. Il est courant pour certains critiques américains de classer les films hollywoodiens « à droite » ou « à gauche ». Milk, qui raconte l'histoire du leader des droits homosexuels Harvey Milk, Relidicule, qui point les problèmes des religions, Lions et Agneaux sur la guerre en Afghanistan avec Tom Cruise ou encore Détention secrète avec Meryl Streep ont été taxés de « liberal movies ».

Et c'est ce qui en train d'arriver à Avatar. Les conservateurs pointent du doigt sa bien pensance à de nombreux égards. Pro-environnementalisme mielleux, militaires américains caricaturés en brutes épaisses, idéalisation de la population Na'vi en tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil et enfin une exaltation du panthéisme, en opposition à nos religions humaines soit disant ringardes. Le bloggueur conservateur John Nolte, qui tient le blog « Big Hollywood », estime par exemple qu'Avatar est « plein de personnage simplistes et de clichés politiquement corrects, où les gauchistes prennent leur revanche sur les méchants".

Les conservateurs médiatiques dénigrent un film qu'ils qualifient « d'anti-américain ». John Podhoretz du Weekly Standard ne dit pas autre chose : « C'est l'un des films les plus idiots que j'ai jamais vu. On entend tous ces critiques de films qui nous disent qu'Avatar est une épopée verte sur la destruction de l'environnement et une attaque en règle sur la guerre en Irak. Mais ce film n'est autre qu'un appel à la défaite des soldats américains face aux insurgés irakiens. » Une critique acerbe qui illustre bien que les conservateurs et la machine hollywoodienne ne font pas bon ménage, l'industrie du cinéma ayant toujours été soupçonnée de penchant progressiste.

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