jeudi, septembre 29, 2005

Le bonheur, là où il se trouve

Après avoir fermé l'oeil vers minuit 30, j'entends la porte claquer : ma colocataire rentre, n'est pas seule, et s'apprête à passer une bonne soirée...Oui mais le hic c'est que j'ai un exam le lendemain à 8h pétantes (le tout premier qui plus est). Alors comme quand c'est les toutes premières fois en général, on a une petite dose de stress, ça se niche dans le ventre, dans le cerveau, les tempes qui cognent légèrement. On est achevé mais c'est comme bouillonnant à l'intérieur. à 2h, je leur dis de baisser le volume ce qu'ils font courtoisement. Aujourd'hui, j'ai donc les yeux qui piquent, je fonctionne au radar (et au café) mais j'ai passé l'épreuve. Rebelotte demain.
Ce matin, j'ai rencontré Kristle (une fille, comme son nom ne l'indique pas). Après des présentations usuelles, elle m'a dit de la contacter pour qu'on fasse des choses ensembles, qu'elle venait de l'Iowa et que comme j'étais étrangère je ne devais pas avoir beaucoup d'amis, et que donc ça lui ferait plaisir (en plus, m'a-t-elle dit, sa mère a été dans un établissement français et elle même étudie l'histoire de l'Europe de l'Est, que de points communs!). C'était spontané, simple et sans arrière pensée. Une petite note de bonheur.

samedi, septembre 24, 2005

Fierté

Des tas de gens se font photographier au pied de la tour, on se prend assez rapidement au jeu même si au début on se dit que ça craint de jouer les touristes sur un campus universitaire. Un truc qu'on ferait pas en France en tout cas. De même le culte de l'université (puis de la ville, puis de l'état et en dernier ressort du pays) s'affiche. Je me conforme sociologiquement à la faune du lieu : Je porte un T-shirt "Austin" acheté un peu plus tôt dans la journée grâce à ma paie de "tutor" de français...

Madison, Hamilton and the US Constitution... L'examen de ce cours tombe pile poil un jour que je voulais sécher pour m'envoler avec des Français à San Fransisco... Je renonce pas à l'idée d'aller voir ce que tous les Américains que j'ai rencontrés appellent le plus bel endroit des US pour une poignée de fédéralistes !!

Nuit étoilée & bourrasque

Un beau battage, tout le monde à son poste ! mais Austin est toujours désespéremment chaude, pas de Rita à l'horizon. J'ai retrouvé ce petit carnet avec des pages Canson, et j'avais par hasard, sans que ce soit vraiment un hasard, un critérium 3B dans ma mince trousse. Ceci est donc une production personnelle tout comme les choux à la crème de la semaine dernière (Mireille et LN)! Ici, on a la nuit étoilée de Van Gogh et le désert texan, que je n'ai pas vu de mes yeux vus mais que j'imagine comme ça, désert.

Hurricane : Jour J

Comme on peut le voir sur cette photo prise à 1PM, Austin est sous l'eau, des vents violents ont déracinés les arbres et des gens gisent sur la chaussée au milieu de carcasses de 4*4.
Austin est safe, don't worry everybody !!

La boisson des dieux

Les gens passent devant, de façon nonchalante. Du vin français. Moi, je m'arrête, curieuse de voir une étiquette jaune sur un bouteille de vin, déjà ça c'est pas courant. Et là, j'éclate de rire, c'est nerveux : le nom du pinard : "Red Beret"! Quel affront, pour un Français, je crois que c'est la pire insulte : rabaisser au rang d'une vulgaire boisson type Coca ce qui chez nous représente tout un tas de valeurs nobles. Mais ce qui est le plus terrible, c'est que ça ne choque personne, c'est ici tout à fait normal et les gens vous dirons sans sourciller que c'est du vin importé de France...!
Je me trouve à Whole Foods, un magasin d'alimentation qui ressemble aux Galeries Lafayettes au niveau des prix, de la variété, du standing. Beaucoup de nourriture "organic" (bio) qui coûte parfois 3 à 4 fois plus cher qu'un produit standard.
Pour info : une bouteille de Red Beret coûte $ 9,99.

La veille 2

Austin, 8:30PM, Toujours vendredi. C'est l'heure de pointe, les gens sortent, vont dans les cafés, restaurants de cette rue célèbre "6th Street". C'est Oberkampf à Austin... avec un peu moins de piétons et plus de grattes-ciels !
A ce stade, toujours aucune trace de Rita.

Hurricane : la veille

Vendredi 23 septembre 2005. 7:30 pm. Rita aborde les côtes de Galveston et Houston dans quelques heures. Austin est étrangement calme, plongée dans une atmosphère rosacée vaporeuse.
Le mot "hurricane" est dans toutes les bouches, Austin accueille en effet des dizaines de milliers d "evacuees" des côtes. Toutefois, la précipitation n'est pas au rendez-vous, les gens sont plutôt confiants, "on passera la journée chez soi ou entre amis..." Pas de scénarios catastrophes. L'université à tout de même envoyé des mails aux étudiants/staff pour leur donner des informations pratiques et des recommendations.

samedi, septembre 17, 2005

Spéciale dédicace à toutes les fines bouches (j'en connais trop pour tous les citer)

Non, décidemment, même à 8201 km de Sannois, je ne peux pas résister à de bons....Choux à la Crème !!!

Demonstration

Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas de photo pour illustrer ce dont j'ai été témoin -et actrice- aujourd'hui. Je me trouvais en plein "downtown" tout à l'heure, frigorifiée par l'air conditionné d'un théâtre, quand je sors, éblouie par le soleil, écrasée par la chaleur et titillée par un bourdonnement lointain. Si je suis habtuée aux deux premiers, je me demandais ce que pouvais bien être ces cris et autres sons pétaradants. J'ai d'abord cru à un défilé, puisqu'après une brochette de Harley et autres Dark Angels aux bras à la verticales sur leurs engins rutilants, des chars fleuris suivent et...des drapeaux mexicains. Bousculée par un distributeur de tracts, je comprends que j'assiste à ma première manifestation américaine. Scandée par "No Justice, No peace", ou encore "Texas Racist, Texas fascist", les gens manifestent contre les minutemen, ces milices plus ou moins légales (plutôt moins) qui patrouillent le long de la frontière et "protègent les Etats Unis" des immigrants mexicains. C'était très animé, les médias étaient là et on avançait, lentement mais sûrement vers le symbol fédéral : le capitol d'Austin, capitale du Texas. Plus on s'approchait, plus les gens étaient excités et revendicatif. Et pour cause, un groupuscule nous attendait avec des pancartes telles que "Mexico out America", ou "foreigners are against the law"... bref ca n'a pas clashé mais l'adrénaline est montée d'un coup, pour le plus grand plaisir des caméramen présents en nombre.

Dire que les Américains sont apathiques envers la politique, c'est faux. J'ai eu cet après midi un vibrant démenti ;-)

@ Image trouvée sur le site de NPR.

mercredi, septembre 14, 2005

Travailleuse clandestine

Faut que j'm'assume ! Oui je sais faudra bien un jour que je remplisse mon compte bancaire autrement que par des virements parentaux. C'est chose faite, je surfe donc sur la mince vague francophile à UT, et c'est plutôt concluant, je vais rencontrer des élèves potentiels dans les prochains jours.

Sweet as sugar



Nos soirées très "High School" : Starbucks puis billard / ping-pong, mais on s'éclate comme des gamins ! La fille habillée en rose bonbon "Sweet as sugar" est Paulina, de Mexico city. Adorable. Grâce à elle, nous entrerons à la célébration du jour de l'Indépendance du Mexique, le 15 septembre. Grosse soirée en perspective.
Ces beaux yeux sont ceux de Julio, le bel espagnol qui m'a dit ce jour qu'il était catho pratiquant. Il me soutient que la reine d'Angleterre a un rôle religieux pour les protestants, n'importe quoi! Enfin, il m'a battue au ping-pong, deux fois...
Sinon plus sérieusement, les cours sont en route, c'est définitif, j'ai eu un first assignment mardi dernier, il faut en gros que je rédige un papier sur les informations divulgables ou non lorsque celles ci sont classées secret défense aux USA, et de trouver des cas similaires...
Et je dois également réaliser un "profile" en radio, c'est très intéressant, je ne me plains pas. J'ai pas mal d'obstacles (culturels et l'inguistiques évidemment) par rapport aux Américains et je dois mettre à jour mes lacunes en un temps très court, mais c'est stimulant.

jeudi, septembre 08, 2005

Climbing

A une heure d'Austin, un véritable havre où m'a emmenée Misha, un ami qui poursuit un PHD en Computer Science. Je suis donc en pleine "country texane" et on a quitté le goudron pour les routes caillouteuses du bush, sans mauvais jeu de mots.
Et là c'est moi qui me la pète un peu je trouve, avec Misha. Comme l'attirail le montre, on a fait de l'escalade, grande première pour moi. Le département de sport de la fac loue des chaussures toutes caoutchoutées spécialement pour ça et j'ai "accroché" !! C'est bien mais ya pas mal de préparation et de théorie... le tout expliqué en anglais bien sûr, ce qui n'arrange rien. Mais bon, en même temps on évolue à 15 mètres du sol, donc faut éviter de jouer au malin.

C'est pas wonderful ? Des cactus un peu plus haut, et la forêt tropicale en contrebas avec un ruisseau qui serpente...ça vaut l'Ardèche, sans hésitation!

Campus


Le campus de UT (University of Texas) est un truc énorme. Une mini ville dans la ville. c'est ce qu'on voit là, avec tout un tas de bus qui sillonnent, et des étudiants qui grouillent, tentant vainement d'échapper aux sollicitations diverses des Organisations : contre la peine de mort, pour vous enroller dans telle confrérie mystique (l'église de scientologie est au bout de cette avenue), baptiste, mais également pour vous faire souscrire à des cours de danse latino ou enfin pour vous faire intégrer une "surrority"(pour les filles, ou "fraternity" pour les garçons).
Et là, c'est moi, je trône devant la pompeuse tour du campus, appelée de façon très pragmatique "Main building".

Live Music

Pour le Français moyen (ce que je suis) Austin c'est une ville aux States, parfois certains ont le réflexe "C'est au Texas ça !" et enfin, les plus lettrés d'entre eux se souviennent de leurs cours de géo "Austin : capitale fédérale de l'Etat du Texas". Oui mais ce qu'on sait moins, c'est qu'Austin est le berceau de la musique Rock-Country "live", autrement dit, on trouve des groupes qui se produisent tous les soirs dans divers bars. J'étais dans l'un d'entre eux "Le Continental" lundi dernier, et c'était du jazz années 40 genre Django Renhardt. Fantastique!

Et ça, c'est mon appart, enfin le batiment ou il se trouve, à l'angle de la rue Perle (oh c'est si mignon, autrement dit "Pearl Street") et de la 22 1/2e.

Vues d`Austin




Austin, c`est des routes, un Central Business district léché, des petits restau Tex Mex très kitch et des quartiers populaires. Austin à vélo c'est génial, j'ai testé à deux reprises et c'est finalement l'avantage des routes larges. J'avoue, ça n'a pas le charme de nos jolies villes de province. Mais pas d'arrogance, on est déjà assez étiquettés de ce point de vue en tant que Français ici!!

mercredi, septembre 07, 2005

French community

Enfin French et spanish. Voici André, Maud, Julio, Fransisco et Kamel.
On se retrouve à Starbucks, à côté de la Fac le seul endroit où on peut trouver des vrais expresso !!
Kamel, qu'on voit au milieu en train de boire une boisson à base de chantilly (avec probablement un peu de café) n'a pas encore 21 ans. Et il souffre ici ! Les bars sont très regardants à Austin sur ton âge.



Dans ma rue...

Plus perso, voici mon chez moi. Le mur jaune-orange c'est pas moi, je pense que la previous roomate a été inspirée par le culte de l'université, dont les couleurs officielles sont le blanc et l'orange. Parler de culte n'est d'ailleurs qu'un euphémisme car ici on a le slogan "Hook'em horn" (en gros comme le logo ici c'est une vache aux longues cornes, qu'ils appellent "longhorn", ce slogan veut dire "accroche les par les cornes", enfin un truc comme ca), le logo donc, et le geste (bras tendu, index et auriculaire visibles, les autres doigts repliés). Le summum de ce culte est atteint lors des matchs de football (américains), mais on aussi eu droit à une cérémonie de début d'année pour tous les étudiants, une sorte d'intronisation avec pom-pom girls, défilés des doyens, clips vidéos sur l'université et Austin... le tout sur écrans géants.

Plus bas, c'est ma rue et moi !



Tex Mex

Grâce a cette magnifique photo, on peut enfin me voir ! Martyrisée que je suis dans ce restaurant dont la vue n'a rien a envier avec celle de notre Eiffel Tower ! On y a mangé de délicieuses choses Tex-Mex, je ne suis pas encore assez familière avec le nom des plats, mais ca va venir.

Plus bas, c'est Marina et son mari Jamon, dans la lumière tamisée du crépuscule...

Et le restau en question avec des brumisateurs intégrés aux ventilos, très intéressant. On reste moite mais ca raffraichit !





melting pot

Voici Austin et ses alentours, comme je le disais, plutôt vert ! Mais ca cogne à plus de 100 °... Farhenheit bien sûr, ce qui fait un peu moins de 40°C, enfin quand même !
J'ai pu avoir ce "recul" grâce au trip organisé par l'international Office de l'université qui nous a chouchouté pendant la semaine qui a précédé le début des cours. L'occasion de rencontrer pas mal d'Allemands, d'Hispaniques, d'Hindous, de Chinois, Japonais, Brésiliens, Anglais et Suédois.

Arrivée à Austin


Arrivée dans la "Capitale du Texas", comme aiment à le rappeler fièrement les Austinites. Je découvre une ville dont je ne connais qu'en arrivant que le nom, Austin.
Comme toute ville américaine qui se respecte, surtout au sud, Austin est d'abord "designée" pour l'automobiliste.
Je suis moi même à bord de la voiture de Marina, qui va m'héberger chez elle pendant plus d'une semaine.

dimanche, septembre 04, 2005

Texas is big





Mais non le Texas n'est pas -que- un immense désert parsemé de vautours et de puits de pétrole ! On y trouve, à ma plus grande surprise lors de la prise de ces photos, de la verdure !
Je reprendrais l'expression de mon voisin dans l'avion (un Américain art dealer qui me disait "Oh France, yeah; I love your food") qui ne cessait de répéter "You know, Texas is big". donc le Texas c'est ca, mais pas que, et on trouve les déserts, les montagnes et les vautours un peu plus à l'ouest dans l'état.

DC 2


En très peu de temps, le ciel s'est recouvert sur Washington, comme une malédiction. Heureusement, mon look de touriste-péquenaut lambda a ramené le beau temps (hum).

DC 1






Washington, ses washingtoniens, son Smithonian (ici le musée d'american history)